«Les choses ont bien changé»: Patrick Roy et l’intensité retrouvée des Islanders


Dave Lévesque
EAST RUTHERFORD | Les anciens joueurs des Islanders John Tonelli et Bob Nystrom voient un peu d’Al Arbour en Patrick Roy, les journalistes qui suivent l’équipe voient un homme intense.
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«Il y a un gros changement en ce qui concerne l’attitude générale de l’équipe», confirme Ethan Sears, qui suit l’équipe pour le New York Post.
«Tout le monde parle de sa passion et de son intensité et on le voit juste à la façon dont il mène les entraînements. C’est très intense et physique. Je pense que ç’a sonné le réveil pour l’équipe, qui n’a pas bien joué en janvier.»
Un exemple de cette intensité? Ethan Sears en a un bon.
«Même lors des entraînements les matins de match, si un exercice n’est pas bien exécuté, les joueurs vont le reprendre.»
Culture
Joe Pantorno couvre l’équipe pour amNewYork et il voit lui aussi un changement important depuis l’arrivée de Roy à Long Island.
«Les choses ont bien changé. Il tente d’implanter une nouvelle culture et de ramener l’éthique de travail qui a fait le renom de l’équipe et de laquelle elle s’était éloignée au cours des deux dernières années sous Lane Lambert.»
Ce changement passe notamment par une modification dans le style de jeu, ce qui explique peut-être pourquoi l’équipe présente une fiche de 3-3-2 depuis que Roy en a pris les rênes.
«Il a libéré les joueurs qui sont plus à l’aise d’exprimer leur créativité sur la glace, explique Pantorno. Les défenseurs ont plus de liberté pour se joindre à l’attaque. Il y a beaucoup de mauvaises habitudes à éliminer.»

Détails
Il y a évidemment l’aura d’ancienne gloire de la LNH qui a remporté quatre fois la Coupe Stanley et dont le nom est au panthéon du hockey, mais ce n’est pas tout.
Roy, dans sa volonté d’améliorer l’éthique de travail de l’équipe, est soigneux. Il n’est pas que l’entraîneur qui fait vivre un entraînement militaire comme ce fut le cas mercredi au lendemain d’un revers de 2 à 1 en tirs de barrage contre le Kraken de Seattle.
«Il apporte une attention particulière aux détails», confirme Ethan Sears.
Et selon Scott Charles, qui couvre l’équipe pour The Associated Press, Roy est affamé et ça devient contagieux.
«Il en veut plus, il installe une forme d’imputabilité et il est impliqué dans une course pour les séries et il a peu de temps avec une trentaine de matchs à jouer et une équipe qui est à quatre points d’une place comme quatrième as.»
Ambiance
Malgré son intensité, Roy apporte un changement d’ambiance qui semble plaire autour de lui.
«C’est un 180 degrés en ce qui concerne l’ambiance autour de l’équipe même si les résultats n’y sont pas encore, soutient Joe Pantorno. On sent qu’il y a quelque chose de nouveau qui est en construction.»
Et l’ancien numéro 33 est d’un commerce agréable avec les médias.
«Il est respectueux envers les médias qu’il utilisera pour tenter de passer son message à l’endroit des partisans. C’est un nouvel entraîneur qui veut obtenir l’affection des amateurs. Il est essentiellement en mode séduction.
«Il veut obtenir le respect de tout le monde, mais il ne présume pas qu’on va le lui donner immédiatement», croit Scott Charles.
Comme un film
De la façon dont Joe Pantorno en parle, on a l’impression d’être dans un film. Vous savez, le genre de film où le héros déchu revient aux sources et retrouve le sens de la vie.
«Il a mentionné que son retour chez les juniors après son séjour avec l’Avalanche lui a permis d’apprendre de nouvelles choses en ce qui concerne la patience envers les joueurs et les médias entre autres.
«C’est un peu comme si son retour à Québec avait été comme une forme de réhabilitation pour lui. Il est assez réceptif avec ses joueurs, il n’envoie personne sous l’autobus et lors de ses premières conférences de presse, il a remercié les médias à plusieurs reprises, ce qui est étonnant. Il semble être différent.»