L’effet Roy sur les joueurs des Islanders

EAST RUTHERFORD | Les journalistes qui suivent les Islanders ont parlé de changements majeurs depuis l’arrivée de Patrick Roy. Les joueurs disent la même chose. 

• À lire aussi: «Les choses ont bien changé»: Patrick Roy et l’intensité retrouvée des Islanders

• À lire aussi: Du plaisir dans l’intensité chez les Islanders

«Il amène certainement une différente mentalité, a confié Jean-Gabriel Pageau après l’entraînement jeudi après-midi. Il est très bon pour regarder notre style de jeu et il essaie d’aller chercher le meilleur de chaque joueur, il essaie d’amener une identité qu’on avait peut-être perdue depuis quelques années qui est de travailler fort et de ne jamais lâcher et ça faisait notre succès.»

Ce que Pageau et ses coéquipiers aiment de Roy, c’est qu’il ne s’élève pas au-dessus de la mêlée, ce qu’il pourrait faire facilement de par son poste et son statut. Roy préfère se fondre dans le groupe.

«Une chose qu’il a mise au clair dès la première journée c’est qu’il faisait partie de notre équipe, qu’on travaillait avec lui, qu’on était tous ensemble. Quand il nous fait des pratiques dures, ce n’est pas pour nous faire suer, c’est un travail et il veut nous aider afin qu’on travaille ensemble.»

Communication

Patrick Roy a toujours été connu pour son franc-parler et pour son caractère bouillant. Pourtant, depuis qu’il est arrivé chez les Islanders, il est calme, posé et il répond aux questions de tout le monde avec patience.

Les mauvaises langues chez les journalistes locaux diront qu’il y a un pari sur lequel d’entre eux provoquera sa première colère. Il n’en demeure pas moins qu’on sent Roy en contrôle et serein. Jean-Gabriel Pageau parle aussi de ses qualités de communicateur qu’on ne soupçonnait pas nécessairement.

«Il a une très bonne communication, il est intense et tu vois à quel point il est passionné quand il parle, ça vient du cœur et les joueurs apprécient ça parce qu’on sent que c’est vrai et qu’il n’y a pas de zone grise. On a toujours l’heure juste et on aime ça comme ça.»

C’est sans doute le plus beau compliment qu’un joueur peut faire à son entraîneur.

Respect

On parlait du curriculum vitae de Roy qui parle pour lui-même. Disons qu’il impose le respect.

«On a toujours du respect pour les entraîneurs, mais c’est certain que quand tu as quelqu’un qui a tout gagné, tu sais à quel point il est passionné, qu’il est compétitif et que c’est un gagnant. C’est quelque chose que tu prends en compte comme joueur», confie Pageau.

Alexander Romanov a presque des étoiles dans les yeux quand on lui demande de nous dire comment il aime jouer pour Roy.

«Il est un entraîneur incroyable et on doit profiter de la chance qu’on a de l’avoir parce que c’est un bon exemple d’un gars qui a tout accompli au hockey.»

Un gagnant

Jean-Gabriel Pageau a croisé Roy comme entraîneur adverse dans la LHJMQ et dans la LNH et même s’il ne peut nous parler de l’évolution de l’homme au fil des années, il remarque une chose qui est indéniable.

«Si je me rappelle bien, il a toujours eu de bonnes équipes, des équipes gagnantes et travaillantes. Ses équipes ont eu du succès et je peux voir pourquoi. Je suis vraiment content de pouvoir jouer pour lui et je suis certain que c’est le cas pour la plupart des joueurs.»

Dès lors, même si les efforts et les changements ne paient pas encore entièrement, tout le monde semble heureux.

«Il y a toujours un ajustement à faire avec un nouvel entraîneur, le système a changé, mais je trouve que les gars ont adhéré à ce qu’il propose et on voit la différence dans notre temps de possession de la rondelle, il y a une belle confiance dans l’équipe et je ne vois que du positif», a indiqué Pageau.

«Il parle beaucoup, il a mis en place tout ce qu’il voulait mettre en place et je pense que les gars ont bien répondu. On commence à ressentir les changements», a ajouté le capitaine Anders Lee.