«Dans quelle job apprends-tu devant tout le monde, à part premier ministre du Canada?»: Rosalie Vaillancourt se confie sur sa co-animation de l'émission «Sortez-moi d'ici!»
Guillaume Picard
Rosalie Vaillancourt vit la meilleure année professionnelle de sa carrière.
Elle le dit à qui veut l’entendre.
Celle qui épaule désormais Guy Jodoin aux commandes de Sortez-moi d’ici! – la troisième saison démarre ce dimanche, à 19h30, à TVA – a vraiment apprécié sa première expérience en tant qu’animatrice.
«C’était vraiment difficile pour moi au début de trouver ma couleur. Je ne voulais pas faire pareil que Guy, mais je voulais être bonne. C’est beaucoup de plaçage, donc je me suis dit: ah, mon Dieu, j’apprends à être animatrice devant 1,6 million de personnes! Dans quelle job apprends-tu devant tout le monde, à part premier ministre du Canada?»
Son bonheur ne s’arrête pas là puisque son spectacle MILF, que nous avons vu et qui vaut le détour, comble énormément l’humoriste. Ce bagage sous les projecteurs a d’ailleurs servi l’animatrice.
«J’ai adoré passer de campeuse à coanimatrice de Sortez-moi d’ici! et j’adore mon show. C’est la plus belle année de ma carrière, parce que ce sont juste des choses que j’ai appréciées», a-t-elle dit à NumériQ alors qu’elle participait mardi dernier à un événement de presse entourant le lancement de Sortez-moi d’ici!
L’épaule de Guy Jodoin
Dans la jungle panaméenne, Rosalie Vaillancourt s’est appuyée sur Guy Jodoin et ses années de métier.
«C’est sûr qu’il y a eu une adaptation. J’ai commencé à plus parler un peu plus loin. Guy m’aidait beaucoup, on a une belle complicité, je crois que je n’aurais jamais réussi à faire ça avec quelqu’un qui n’avait pas tant d’années de métier! En fait, j’avais l’impression qu’on me payait un prof! [rires] C’était vraiment difficile comme mandat, car au lieu d’apprendre nos textes l’après-midi pour un tournage le soir même, cette année on devait tourner l’après-midi des défis supplémentaires parce que le show dure 30 minutes de plus.»
Heureusement pour l’humoriste, apprendre ses textes par cœur est un jeu d’enfant. Elle avait aussi travaillé ses répliques avant d’arriver au Panama.
«Mais on n’avait quand même pas les textes des épisodes 7, 8, 9, 10!» a tenu à préciser Rosalie dans un éclat de rire.
Pendant sa saison comme campeuse, l'an dernier, chaque fois qu’elle pouvait «harceler» la production en leur répétant qu’elle était prête à prendre la relève des coanimateurs Alexandre Barrette et Jean-Philippe Dion si l’un d’eux partait, elle ne se gênait pas.
«Je ne pensais jamais que j’animerais l’année d’après!»
Rosalie Vaillancourt, qui sait donc très bien ce que vivent les courageux volontaires qui se prêtent au jeu de la populaire téléréalité, n’a pas voulu être trop dure avec eux.
«Je n’ai pas été sadique tant que ça avec les campeurs, je les ai beaucoup encouragés. Mon mandat c’était aussi de faire des blagues, le côté un peu roast que j’aime ou les blagues absurdes. Je voulais les faire rire pour que ce soit plus facile dans les défis», a précisé celle qui a participé à l’écriture des textes.
Ne pas trop parler
Le plus dur pour la fille spontanée en elle, c’était évidemment de ne pas trop en faire.
«Quand quelqu’un a de la misère à parler, j’ai le goût de l’aider, mais laisser les campeurs avoir leur moment est payant pour l’émission. Parfois, Guy me disait discrètement: “Ne parle pas, ne parle pas!”»
«Aussi, il y avait les gens qui parlaient dans mon oreillette, assez que parfois je n’entendais plus les campeurs! [rires] Je ne pensais pas que j’étais capable de gérer plusieurs choses en même temps, donc ça m’a donné confiance en moi. Je pense même que l’animation m’a aidée, dans ma vie personnelle, à écouter plus les gens.»
Du bonheur à la maison et sous les projecteurs
Pour ce qui est de sa tournée MILF, qui bat son plein avec, en poche, l’Olivier du spectacle d’humour de l’année remporté le mois dernier, il n’y a pas un soir où la jeune femme de 32 ans n’est pas heureuse de dilater la rate de ses admirateurs, dit-elle.
«Depuis que j’ai ma fille, je m’en vais de la maison, les shows me font de petits congés!» [rires]
«Ma vie change, alors pour le prochain spectacle, il va falloir que j’attende un an et demi ou plus pour vivre d’autres affaires.»
Parlant d’autres affaires, Rosalie, qui a souligné récemment le premier anniversaire de son mariage avec son partenaire de vie, Olivier Auger, souhaite tomber enceinte ce printemps afin de donner une petite sœur ou un petit frère à Marguerite, 3 ans, leur fille pleine de vie.
Tout va tellement bien dans sa vie que Rosalie se fait un devoir de savourer son bonheur.
«Souvent, les artistes parlent du fait qu’ils sont dépressifs ou anxieux. C’est tellement triste. Je trouve que c’est un métier où c’est difficile d’aller bien. Mais ça va bien dans mon cas, ma fille est facile et j’ai trouvé la bonne personne pour m’aider.»
Un été dans sa cour
Comme sa comédie déjantée Complètement lycée est terminée, Rosalie Vaillancourt pourra profiter davantage de la saison estivale, une première depuis un moment.
«Je vais pouvoir passer du temps dans ma cour, dans mon jardin, à faire des choses en famille. Je n’ai pas hâte que ma tournée se finisse, mais j’ai quand même hâte d’avoir un an où je vais passer beaucoup de temps à la maison. En ce moment, deux-trois jours par semaine, je ne suis pas là.»
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