Robert Card: les autorités pourraient être confrontées à des défis majeurs dans leur chasse à l'homme
TVA Nouvelles
Pendant que les autorités se déplacent dans le sud du Maine pour retracer l’homme accusé d'avoir tué 18 personnes lors de deux tueries de masse, mercredi, plusieurs caractéristiques du suspect pourraient compliquer les efforts pour le retrouver.
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C’est ce qu’ont souligné des experts à CNN, qualifiant l’opération à la fois de difficile et dangereuse.
Les recherches pour localiser de Robert Card ont commencé après que deux fusillades ont été signalées à 6 kilomètres l'une de l'autre.
L’homme de 40 ans fait l’objet d’un mandat d'arrêt pour huit chefs d'accusation de meurtre, un chiffre qui augmentera à mesure que davantage de victimes seront identifiées, ont indiqué des responsables.
Tireur d’élite dans l’armée
Les policiers pourraient être confrontés à plusieurs défis dans leur mission, certes, en raison de sa formation de tireur d'élite et de réserviste de l'armée américaine.
Ses prétendues compétences en survie en forêt et la planification qu'il semble avoir effectuée avant son attaque présumée.
«C'est une personne qui a une formation militaire. Les militaires ont un niveau élevé de maîtrise des armes à feu, mais ils ont également une connaissance des tactiques, notamment l’évasion et la stratégie pour passer inaperçu», a déclaré Jonathan Wackrow, analyste de l’application de la loi à CNN.
«Tout cela constitue un défi pour les forces de l’ordre.»
L'expérience apparente de Card avec les armes à feu représente donc un danger supplémentaire pour ce qui a trait à la recherche et toute confrontation potentielle avec les forces de l'ordre.
Celui qui a des antécédents en santé mentale est un instructeur certifié d'armes à feu.
Dans le cadre de ses fonctions dans l’armée, Card n'a jamais été envoyé en mission, selon Clifford Steeves, qui a déclaré à CNN qu'il a côtoyé le suspect dans la réserve militaire.
Selon lui, l’homme a suivi une formation approfondie sur les armes à feu et il est devenu un tireur d'élite de talent : un des meilleurs tireurs de leur unité.
«Sa familiarité avec les armes le rend un peu plus dangereux, a prévenu Rob D'Amico, un agent du FBI à la retraite et ancien membre du bureau de l'Équipe de sauvetage des otages.»
Des scénarios dangereux
À titre d’exemple, il a souligné que les tirs sont parfois contrecarrés lorsque l’arme d’un tireur fonctionne mal, permettant ainsi à un passant de l’affronter. Mais en tant qu'instructeur d'armes à feu, Card saurait comment résoudre un tel dysfonctionnement. Possiblement en moins d'une seconde, selon D'Amico.
Michael Harrison, un ancien commissaire de police de Baltimore, a ironiquement vanté la «capacité» de Card à «infliger du mal à tant de personnes si rapidement» mercredi soir, ajoutant qu'il était préoccupé par la « capacité du suspect à infliger autant de souffrance à nouveau s'il est confronté aux forces de l’ordre.»
Card «pourrait se positionner pour une rencontre violente», croit Harrison. Une éventuelle capitulation, un suicide ou un affrontement violent avec la police sont tous des conclusions plausibles, a-t-il ajouté.
«Toutes ces possibilités sont très dangereuses».
Planification minutieuse
Plusieurs experts chargés de l'application des lois ont également souligné ce qui, selon eux, était la preuve d'une planification minutieuse de la part du suspect.
«Il a clairement planifié le tout avec soin, a déclaré Juliette Kayyem, analyste principale de la sécurité nationale à CNN. Il a survécu près de 14 heures, ou peu importe la durée, sans se faire épingler.»
Cette planification pourrait être illustrée par l'endroit où sa voiture a été retrouvée. Dans les heures qui ont suivi le carnage, la police a diffusé une photo du VUS qui, selon elle, appartenait à Card, alors qualifié de «personne d'intérêt».
Peu avant 22 heures, les enquêteurs ont localisé le véhicule, une Subaru blanche, à la rampe de mise à l'eau de Pejepscot à Lisbonne, à environ 8 miles au sud-est de Lewiston, évoquant la possibilité qu'il se soit enfui sur l'eau.