Roberge accusé de ne pas en avoir fait assez pour contrer la pénurie de profs

Daphnée Dion-Viens | Journal de Québec
Les partis d’opposition accusent le ministre de l’Éducation Jean-François Roberge de ne pas en avoir fait assez pour contrer la pénurie d’enseignants.
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Le Journal rapportait mardi que la pénurie d’enseignants atteint de nouveaux sommets dans les écoles québécoises, selon une compilation effectuée par deux associations de directions d’école.
Dans seulement 500 écoles, près de 900 emplois restent à pouvoir à quelques jours de la rentrée, alors que la province compte environ 2300 écoles publiques.
«C’est absolument alarmant de constater que la situation ne s’améliore pas et qu’elle empire, alors que la situation est connue, documentée et décriée depuis de nombreuses années», a martelé la députée péquiste Véronique Hivon.
Au pouvoir depuis maintenant trois ans, le gouvernement Legault est le seul à blâmer pour ce gâchis, ajoute-t-elle. Mme Hivon s’explique mal pourquoi il n’a pas été possible de mettre en place un programme permettant aux étudiants des facultés d’éducation de venir prêter main-forte au réseau scolaire.
Même son de cloche de la part de la députée libérale Marwah Rizqy. «Le ministre ne veut pas voir le problème, il ne l’a jamais réglé et il n’en parle même pas. On s’enfonce au lieu de s’améliorer», lance-t-elle.
À Québec solidaire, la députée Christine Labrie s’inquiète pour ces élèves en difficulté qui seront privés de services parce que des orthopédagogues devront prendre en charge des classes cette année.
Les partis d’opposition pressent par ailleurs Québec de mettre un frein au déploiement des maternelles 4 ans, comme le réclament maintenant des directions d’école.
De son côté, le ministre de l’Éducation a affirmé qu’il était trop tôt pour tirer des conclusions, puisque les chiffres officiels provenant du réseau scolaire ne sont pas encore disponibles.
Il a par ailleurs souligné que la pénurie de personnel frappe l’ensemble du Québec et que le réseau scolaire n’y fait pas exception.
Tout en rappelant différentes mesures mises en place récemment pour contrer la pénurie, il a affirmé qu’il faudra patienter encore un peu avant que le problème ne se résorbe. «Ça va prendre un certain temps avant de passer au travers de cette crise-là, on en est bien confiant et on y travaille», a-t-il affirmé.