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L'article provient de Le Journal de Montréal
Culture

Retour vers le (grunge du) futur

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Photo portrait de André Péloquin

André Péloquin

2021-10-02T04:00:00Z
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C’est connu, la nostalgie est une dope puissante depuis des lustres.

AXLAUSTADE  

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★★★★

AXLAUSTADE

C’est connu, la nostalgie est une dope puissante depuis des lustres.

La nostalgie est partout : dans nos souvenirs, dans la culture qu’on consomme (d’où le remake de The Lion King, voire les tournées consacrées aux anniversaires d’albums cultes) et même dans les halls d’universités.

En entrevue avec le Washington Post, Jacob Juhl – un chercheur de l’Université de Southampton qui touche au sujet – note que « les gens deviennent nostalgiques en réponse à de l’adversité ou à des états psychologiquement négatifs. 

La nostalgie aide à rétablir un équilibre psychologique chez les gens. 

L’époque du moment étant particulièrement moche, le regain d’intérêt pour l’ère pré-internet, pré-pandémie, pré-toute que sont les années 90 fait de plus en plus de sens.  

Ce qui nous amène à AXLAUSTADE, nouveau projet instrumental rassemblant Dumas, son frère d’armes Jonathan Dauphinais ainsi que Francis Mineau (Malajube). 

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Fortement inspiré par le grunge – Dumas confie que c’est Nevermind de Nirvana qui l’aura poussé à s’acheter une première guitare, d’ailleurs –, le trio évite les écueils de la nostalgie crasse en instillant le son d’alors pour en faire de quoi d’actuel. 

Pour celles et ceux qui espéraient un clin d’œil à l’intro de Territorial Pissings, passez votre tour, donc.

Simplicité volontaire

Au-delà du flirt grunge, AXLAUSTADE propose un rock instrumental quasi instinctif, faisant également fi des fioritures qu’on associe davantage au genre parfois très masturbatoire qu’est le post-rock ou le post-punk. 

On parle d’une simplicité volontaire et d’une énergie brute qui s’avèrent particulièrement rafraîchissantes. 

 

Bon Enfant  

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★★★ 1/2

Diorama

Le collectif local confirme que le buzz précédant sa deuxième parution est justifié. Bien qu’il lorgne toujours le rock des années 70 — autant dans ses aspirations grandiloquentes que dans ses clins d’œil à l’esthétique et aux textes éthérés —, Bon Enfant en tire un son - encore plus éclaté cette fois - qui lui est propre. L’interprétation inspirée de Daphné Brissette, toujours aussi en voix est également à souligner. Les fans des Hay Babies et de vieux vinyles avec des monsieurs moustachus qui portent des jackets de jeans avec des aigles dessus vont adorer. 

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Neil Young  

Photo courtoisie
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★★★

Carnegie Hall 1970

Le cowboy écume encore et toujours son grenier et en ressort avec cette captation de son premier concert sur les planches de cette salle de spectacle révérée. Malgré l’immensité du Carnegie Hall, Young s’y fait intimiste, acoustique, voire timide, alors que le public l’écoute entonner ses hits de l’époque, ne se manifestant – avec éclat – qu’entre les pièces. L’expérience en est borderline religieuse. On s’entend que c’est pour les fans, mais on se doit de souligner la qualité de l’enregistrement. 

 

Brandi Carlile  

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★★★ 1/2

In These Silent Days

À l’instar de la Reine – et de Lise Thibault par la bande –, Brandi Carlile « can do no wrong » et ce septième album en témoigne admirablement. Optant pour une direction plus pop et fournie, Carlile demeure quand même les deux pieds plantés dans le folk et le country, marchant dans le même sillon que Joni Mitchell et, plus près de nous, Basia Bulat. Côté textes, l’autrice à succès (autant en livre qu’en chansons) est toujours aussi efficace. À vos mouchoirs, toutefois.

  

COUP DE ❤     

Sudama Mark Kennedy  

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★★

Purrfection 44 (feat. Joss Jaffe & Montino Bourbon)

Je profite du volet « coup de cœur » – où mon patron me laisse carte blanche – pour vous parler de cette étrangeté parue en 2018 et qui est finalement disponible sur les plateformes en ligne depuis la semaine dernière : le musicien et shaman californien (oui, oui) Sudama Mark Kennedy propose ici une piste new age de 44 minutes (!) inspirée des musiques globales, où miaulements et ronronnements de chats (!!) sont également simulés par des instruments électroniques. Ça se veut relaxant, mais ça s’avère rigolo au final. Pour amateurs de psychotronisme surtout.

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