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L'article provient de TVA Nouvelles
Monde

Reconnaissance d’un État palestinien: «Carney aligne sa politique étrangère vers ses alliés européens»

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Photo portrait de Samuel Roberge

Samuel Roberge

2025-07-31T19:16:11Z
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La décision du gouvernement Carney de reconnaître l’État palestinien illustre un recentrage de la politique étrangère canadienne, désormais plus proche des positions européennes que de celles des États-Unis, selon un spécialiste des relations internationales.

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«Il y a un mouvement qui s'est enclenché avec la France, avec le Royaume-Uni, de reconnaissance de l'État palestinien. Et on voit que le premier ministre Carney aligne sa politique étrangère beaucoup plus vers ses alliés européens que vers les décisions américaines», constate Nelson Michaud, professeur titulaire en droit international à l’École nationale d’administration publique (ENAP), en entrevue sur les ondes de LCN, jeudi.

D’ailleurs, le gouvernement libéral a mentionné à plusieurs reprises que les États-Unis n’étaient plus un partenaire fiable depuis le retour de Donald Trump à la Maison-Blanche.

Cela dit, le Canada défend depuis plusieurs années la position selon laquelle la solution à deux États est la voie à privilégier pour résoudre le conflit au Proche-Orient.

«Alors si on parle de deux États, un jour ou l'autre il faudra reconnaître ce deuxième État-là, souligne l’invité en entrevue. Il y a des conditions qui y sont assorties. Il faudra voir si ces conditions seront respectées.»

Le premier ministre Carney s’est donné jusqu’à l’Assemblée générale des Nations Unies pour mener à terme cette décision.

«On devrait avoir l'ensemble de ces déclarations-là qui vont faire en sorte qu'on va avoir une reconnaissance formelle de l'État palestinien et, à ce moment-là, toutes les cartes vont être sur la table, indique M. Michaud. Qu'est-ce qui reste à négocier, tout ça, ça reste à voir. Et je vous dirais que l'élément principal dans la reconnaissance de l'État, c'est ce qu'on appelle l'effectivité. Est-ce que le gouvernement de cet État-là est capable d'assurer la sécurité et l'ordre à l'intérieur de ses frontières, et est-ce qu'il est capable d'assumer ses responsabilités internationales? Alors si ces deux critères-là sont satisfaits, la reconnaissance de l'État est d'autant plus facile.»

Voyez l’entrevue intégrale de Nelson Michaud dans la vidéo ci-haut.

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