Qui jouera les héros pour les Blue Jays de Toronto dans cette Série mondiale?: à la recherche du nouveau Joe Carter...

Benoît Rioux
Joe Carter est passé à la postérité avec un circuit gagnant pour les Blue Jays, il y a 32 ans, à Toronto. Les plus optimistes partisans de l’équipe se demandent maintenant qui jouera les héros, vendredi ou samedi, pour clore cette épique Série mondiale face aux Dodgers de Los Angeles.
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Lors de la plus récente conquête des Blue Jays, en 1993, la formation torontoise l’avait emporté devant des partisans complètement déchaînés à l’époque où le Rogers Centre portait encore le nom de SkyDome. Cette année-là, quelques mois plus tôt, le Canadien de Montréal célébrait ce qui demeure la plus récente conquête de la Coupe Stanley par une équipe canadienne. Bref, dans les deux cas, ça fait longtemps.
En ce qui concerne le baseball et les Blue Jays, le désormais célèbre Carter avait soulevé la foule dans une victoire de 8 à 6 contre les Phillies de Philadelphie au sixième match. Le héros réussissait alors un circuit gagnant aux dépens du releveur Mitch Williams, en fin de neuvième manche, pour gagner la Série mondiale.

À l’époque, il y a eu des émeutes jusqu’en Saskatchewan... C’était le 23 octobre. Un samedi.
Ce n’est pas encore gagné
Le gérant des Blue Jays, John Schneider, avait par ailleurs raison, au début de la présente semaine, après le fameux match perdu par les siens en 18e manche. Il a alors déclaré: «Les Dodgers n’ont pas gagné la Série mondiale lundi, ils ont remporté seulement une rencontre». Or, le contraire est aussi vrai. Malgré l’excitation entourant l’équipe torontoise, les Blue Jays n’ont pas encore remporté cette finale qui, soit dit en passant, fracasse les records de cotes d’écoute partout au Canada, d’un océan à l’autre.

De retour à Toronto avec une avance de 3-2, les Jays n’ont jamais semblé avoir autant de chances de surprendre les puissants Dodgers. Après un convaincant gain de 6 à 1 mercredi soir à Los Angeles, les Jays ne sont plus qu’à une victoire du championnat. Leur retour à la maison, là où ils ont affiché un dossier de 54-27 en saison régulière, nourrit encore plus l’espoir.
Les Blue Jays se retrouvent devant une double occasion de triompher à domicile. Le scénario est fort différent de celui vécu durant la série de championnat de la Ligue américaine contre les Mariners, lorsque la marge de manœuvre était devenue inexistante. Se retrouvant alors à une défaite d’être éliminés après avoir perdu la cinquième partie à Seattle, les Blue Jays avaient cependant profité de l’appui de leurs partisans pour obtenir deux victoires, dont la dernière à l’aide d’un circuit historique de George Springer.
Attention à Yamamoto!
Cette fois, le défi demeure énorme pour les Blue Jays: le lanceur japonais Yoshinobu Yamamoto sera notamment le partant pour les Dodgers dans le cadre du match numéro 6, vendredi soir. Déjà l’auteur d’un match complet plus tôt dans cette Série mondiale, Yamamoto pourrait très bien permettre au club de Los Angeles d’aller chercher une précieuse victoire et forcer la tenue d’un septième et ultime match qui, si nécessaire, aurait lieu samedi.
«En revenant à Toronto pour terminer la série, ça nous met en confiance», a néanmoins plaidé Barger.
Un conte de fées?
À propos de la grande histoire des Blue Jays, pour entamer une séquence de deux conquêtes consécutives, le premier triomphe de l’équipe, en 1992, avait plutôt été réalisé à Atlanta. Les Dodgers tenteront pour leur part de s’imposer à l’étranger, dans les prochains jours, pour remporter un deuxième titre de suite.
Chose certaine, une nouvelle scène épique du baseball sera vécue à Toronto, vendredi ou samedi, mais la victoire des Blue Jays face aux Dodgers reste loin d’être acquise. Personnellement, si j’avais un vieux deux dollars en papier à gager, je le mettrais encore sur un triomphe de Los Angeles en sept matchs. On espère tous que je vais me tromper. Tout semble possible pour les Blue Jays, dont la présente saison, galvanisée par une parfaite chimie à l’intérieur du vestiaire, ressemble étrangement à un conte de fées. En marge de l’Halloween, il faudrait simplement éviter que le carrosse de cette équipe Cendrillon se transforme bêtement en citrouille.