Québec «de tout cœur avec les travailleurs d’Olymel» de Vallée-Jonction
Le gouvernement Legault promet de les aider à se retrouver un emploi

Marc-André Gagnon
Le gouvernement Legault promet d’accompagner les 994 travailleurs touchés par la fermeture de l’usine d’abattage d’Olymel située à Vallée-Jonction, qui représente «une nouvelle épouvantable» pour toute l’industrie porcine du Québec, selon l’opposition officielle.
• À lire aussi: Olymel ferme son usine de Vallée-Jonction: 994 personnes touchées
• À lire aussi: Fermeture d’Olymel à Vallée-Jonction: les travailleurs «n’avaient rien vu venir»
• À lire aussi: Fermeture d’Olymel à Vallée-Jonction: «La pire annonce économique» pour la Beauce
«Mes pensées sont avec tous les employés de l’usine Olymel de Vallée-Jonction. On va être là pour soutenir les travailleurs à se retrouver un emploi ou bien se requalifier», a assuré le premier ministre François Legault, peu de temps après qu’Olymel ait confirmé la mauvaise nouvelle, vendredi matin.
«De tout cœur avec les travailleurs d’Olymel», a réagi de son côté la ministre de l’Emploi, Kateri Champagne Jourdain,
En marge d’une activité sur la Côte-Nord, la ministre a confirmé que son ministère a reçu l'avis de licenciement officiel pour 994 travailleurs. Lors de ses échanges avec l'entreprise, la ministre dit avoir insisté pour qu’un comité d’aide au reclassement soit mis en place rapidement afin d’accompagner les travailleurs affectés et «de leur offrir le soutien psychologique nécessaire».
De tout cœur avec les travailleurs d’Olymel! J’ai demandé la mise sur pied rapide d’un Comité d’aide au reclassement. Je suis en lien avec @luc_provencal et sachez que nous serons présents pour soutenir les travailleurs dans la recherche d’un emploi et/ou dans la requalification.
— Kateri Champagne Jourdain (@CJKateri) April 14, 2023
«C'est difficile pour les familles aussi. [...] Des pertes d'emploi, ce n'est jamais une bonne nouvelle peu importe le contexte», a dit Mme Champagne Jourdain.
Elle entend participer à la première rencontre de ce comité avec son collègue de Beauce-Nord, le député Luc Provençal.
Un coup dur
Rencontré par Le Journal en marge de la conférence de presse à Vallée-Jonction, M. Provençal a parlé d’un coup dur pour sa communauté.
«Il faut comprendre qu’il y a une masse salariale qui ne sera plus disponible pour notre région. Bien entendu, il y a également des commerces qui seront touchés par l’annonce de ce matin. [...] C’est une vague qui nous frappe et qui va nous demander beaucoup d’efforts pour se relever», a dit le député caquiste.
Nous sommes présents pour accompagner les travailleurs, familles et l’ensemble de la communauté. https://t.co/gIeLeuZdho
— Provençal Luc (@luc_provencal) April 14, 2023
Selon M. Provençal, les travailleurs étrangers temporaires pourraient «répondre à beaucoup de besoins» dans la région. Il en a d’ailleurs fait part à la ministre de l’Immigration. «Je suis convaincu que le gouvernement fédéral, compte tenu du contexte, devrait avoir une ouverture. Il ne faut pas oublier que ces familles-là se sont intégrées à notre tissu social et que ce sont aussi des consommateurs», a-t-il rappelé.
Le ministre de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation, André Lamontagne, a quant à lui laissé planer que «prochainement, des nouvelles viendront assurer (la) pérennité» de la filière porcine.
Les producteurs «abandonnés» par la CAQ
Qualifiant la fermeture de l’usine à Vallée-Jonction de «nouvelle épouvantable», tant pour les travailleurs que «pour l’ensemble de l’industrie porcine au Québec», le député libéral André Fortin considère que «nos producteurs de porc sont carrément abandonnés par le gouvernement de la CAQ».
«Alors que l'industrie est en crise, que l'on ferme des usines, que des producteurs cessent leurs activités et que d'autres abandonnent leurs projets, le ministre Lamontagne refuse d'intervenir», dénonce le porte-parole du Parti libéral du Québec en matière d'agriculture, de pêcheries et d'alimentation.
«La fermeture de cette usine d'Olymel va représenter des milliers de dollars en frais de transport supplémentaires pour les producteurs de la région qui devront maintenant diriger leurs animaux vers des abattoirs plus éloignés, a observé le député de Pontiac. Qu'est-ce que le ministre va leur dire, à ces gens-là?»
- Avec la collaboration de Vincent Desbiens
Ce qu’ils ont dit
«La filière porcine fait face à un contexte difficile. L'annonce (d’Olymel) s’inscrit dans une restructuration complexe. Prochainement, des nouvelles viendront assurer (la) pérennité du secteur. Beaucoup de rencontres ont eu lieu pour coordonner la suite.»
- André Lamontagne, ministre de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation
«L'industrie du porc, c'est une véritable fierté au Québec. Nous devons prendre toutes les mesures pour conserver cette position de leader dans ce secteur majeur de notre agriculture.»
- André Fortin, porte-parole de l'opposition officielle en matière d'agriculture, de pêcheries et d'alimentation et député de Pontiac
«De tout cœur avec les travailleurs et travailleuses de cette usine. Perdre son emploi est toujours un événement triste et déstabilisant.»
- Pascal Bérubé, porte-parole du Parti Québécois en matière d’agriculture et d’alimentation
«La fermeture de l'usine d'Olymel de Vallée-Jonction est une triste nouvelle pour la population de Vallée-Jonction et va faire mal à toute la région. Mes pensées et ma solidarité vont aux centaines de travailleurs et de travailleuses qui perdent leur emploi aujourd'hui, deux ans après un investissement de 150 M$ d'argent public dans Olymel.»
- Etienne Grandmont, député solidaire de Taschereau
«Les travailleurs et travailleuses d'Olymel à Vallée-Jonction ont beaucoup de raisons d'être amers aujourd'hui. Apprendre la fermeture de son usine dans les médias, vraiment? C'est déplorable.»
- Gabriel Nadeau-Dubois, co-porte-parole de Québec solidaire