De Sophie Prégent à Bianca Gervais: voici dix solides enquêtrices qui dominent les séries québécoises

Que ce soit dans District 31, Portrait-robot, Victor Lessard, La faille ou Cerebrum, les femmes enquêtrices et hautes gradées ont été depuis longtemps bien en vue dans nos séries. La télé a été à l’avant-garde de la réalité dans cette représentation féminine de pouvoir, de paix, d’ordre et de justice.

Selon le rapport de la Sûreté du Québec, le taux moyen d’embauche de femmes depuis les 20 dernières années s’établit à 30,7%. Les officières représentent 14,6% de leurs collègues et 29,1% de la totalité des agents sont des femmes. Une augmentation significative depuis l’arrivée de Nicole Juteau dans la police en 1975. Confinée d’abord à des tâches de bureau, elle se retrouve sur le terrain le 11 septembre et marque l’histoire. 

La première femme constable de la police de Montréal apparaît en 1979. Christiane Forcier est une pionnière. En 2023, les femmes occupaient 32% des effectifs policiers de la ville. L’année dernière, Mélanie Dupont est devenue la première femme de l’histoire du SPVM à diriger la section des crimes majeurs. 

Ça, c’est pour la réalité. En fiction, des femmes occupent des postes de tête et les équipes font preuve d’une certaine parité. Vous pouvez voir plusieurs d’entre elles en action.

Stéphanie Duquette (Sophie Prégent) dans Alertes

La capitaine de l’Escouade de la Sécurité du Québec est complètement dévouée à son travail. Il occupe une grande place, ayant relégué sa famille et ses amours au second plan pendant longtemps. Elle y risque même sa propre vie. Elle mène sa gang avec fermeté, intégrité, mais aussi avec beaucoup d’empathie, ce qui lui vaut une belle solidarité. Cette femme forte n’est pas sans faille. Elle lutte actuellement contre une dépendance aux médicaments, conséquence d’une intervention qui aurait pu lui coûter sa peau.

Lily-Rose Bernard (Mylène St-Sauveur) dans Alertes

Sergente-détective de l’escouade Cerbère, Lily-Rose est douée et perspicace. Elle est passée par la brigade antigang avant de revenir aux disparitions. C’est une fine observatrice et son instinct la guide généralement bien. Confiante au boulot, elle a vécu une agression qui l’a rendue plus vulnérable. Sa difficulté à avoir un enfant avec Renaud est une source de préoccupation. C’est le seul volet où elle n’est pas totalement en contrôle.

Mathilde Lapierre (Catherine Trudeau) dans Antigang

Sergente œuvrant pour l’escouade antigang de la Sûreté nationale, Mathilde est à la fois droite et pince-sans-rire. Ça se voit dans sa façon de communiquer avec ses collègues. L’autodérision est sa signature pour faire face aux situations difficiles qu’exige son milieu. Sur le terrain, elle est observatrice, diplomate, posée. Bonne en interrogatoire, elle met les témoins à l’aise, se montre à l’écoute. Elle est aussi de bon conseil pour ses comparses. Célibataire sans enfant, c’est son boulot qui la fait vibrer.

Carolanne Daigneault (Karine Gonthier-Hyndman) dans Antigang

Sergente qui lutte contre le crime organisé au SPGM, Service de police sur le Grand Montréal, Carolanne est de nature spontanée et plus impulsive. Mais elle ne balance jamais une réplique pour rien. Fière et indépendante, elle aime les dossiers complexes et se porte toujours volontaire pour être sur le terrain. Enceinte, elle redoute d’être tablettée. En interrogatoire, elle ne se laisse pas impressionner demeurant souvent impassible. Mariée, mère de deux enfants, elle entretient une aventure avec le grand boss. C’est une femme décidée à qui on n’impose rien.

Maryse St-Gelais (Marilou Morin) dans Indéfendable

Sergente-détective consciencieuse toujours à la recherche de preuves, elle hérite de tous les cas les plus délicats. Elle est sur le terrain et mène son équipe. Travaillant souvent avec la Couronne, elle est au fait de chaque détail et des impacts sur les procès. Bien que très droite et ardente justicière, on ressent une part d’empathie. Elle sait modérer les avocats trop expéditifs. Son problème: elle a une taupe dans son clan. Léo en paie le prix.

Commandante Rousseau (Josée Deschênes) dans Double jeu

Elle en a plein les bras avec le crime organisé qui fragilise son équipe. Deux de ses gars ont été tués et elle se demande s’il n’y a pas une taupe à l’interne. Elle est à bout de ressources et ose prendre un risque de taille: embaucher deux comédiens, habitués à simuler des situations, pour prendre part à une opération ultra secrète dont elle est le maître d’œuvre. Rousseau ne s’en laisse pas imposer et garde toujours son sérieux.

Gabrielle Auclair (Bianca Gervais) Les Armes

Sergente haute gradée, elle dirige la police militaire. Avec elle, l’ordre doit régner. Elle ne tolère aucun secret, aucune cachette, aucun écart. Elle est perspicace et rusée et a pris Rose sous son aile pour s’assurer de la bonne conduite des militaires. Elle cherche aussi à comprendre ce qui se trame sur la base. Ce n’est pas encore clair si Savard en fera une alliée ou une adversaire. On dit que c’est une femme qui a ses vices, ce que nous découvrirons cette saison.

Rachel Miller (Mélissa Désormeaux-Poulin) dans Classé secret

Spécialiste du renseignement pour les Services de sécurité du Canada, Rachel dirige un travail d’enquête de haut niveau. Mais elle mène, d’une certaine façon, une double vie. D’un côté, il y a sa vie de famille rangée, de l’autre, un quotidien dont chaque souffle peut avoir une incidence politique, diplomatique. Brillante, Miller n’est pas sans émotion. Quand ses vies privée et professionnelle se rencontrent, ça lui occasionne bien des soucis éthiques et troublants.

Rachel (Marie-Claude St-Laurent) dans Mr Big

Sous-commissaire des services de police spécialisés, elle est mystérieuse et tranchante. Elle apparaît toujours dans des moments délicats, sait mettre une pression ferme sur Manuel et son équipe. Rachel n’entend pas à rire. Elle ne fait aucune concession. Elle ne semble d’ailleurs d’avoir aucune compassion. Seuls les résultats comptent. Le fait qu’elle disparaisse instantanément après chacune de ses interventions pourrait nous laisser croire qu’elle n'est pas tout à fait humaine.

Geneviève Allard (Madeleine Péloquin) dans Dumas

Sergente-détective, elle travaille aux homicides. Elle est rapidement impliquée dans les histoires d’Intelco, entreprise de sécurité privée de Jean Dumas. Elle œuvre auprès de son collègue Diotte, mais suit aussi ses propres règles. Elle est intransigeante et méfiante, flairant les apparences de magouille. Bien que sérieuse dans son travail, elle a un point faible: elle craque pour Anthony Dumas.