Profilage racial: la CDPDJ salue la décision historique de la Cour supérieure du Québec

Agence QMI
La Commission des droits de la personne et des droits de la jeunesse (CDPDJ) a salué mercredi la décision de la Cour supérieure du Québec interdisant les interceptions routières aléatoires, dans le but de lutter contre le profilage racial.
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«Le nombre d’interpellations des personnes noires au volant est disproportionné par rapport à leur poids démographique d’où l’importance de cette décision qui représente une avancée majeure en matière de lutte contre le profilage racial», a déclaré Myrlande Pierre, vice-présidente de la CDPDJ.
Selon elle, ce jugement va dans le même sens qu’une recommandation formulée à plusieurs reprises par la Commission, soit l’interdiction immédiate et définitive de toutes les interpellations policières sans motif réel des piétons et passagers de véhicule.
«Cette décision vient surtout reconnaître l’impact de ces interpellations sur des dizaines de milliers de personnes noires qui sont stigmatisées et surveillées à chaque fois qu’elles sont sur la route», a soutenu Mme Pierre.
La Cour supérieure du Québec a annoncé sa décision mardi, à la suite d’un recours déposé par Joseph Christopher Luamba, d’origine haïtienne, qui avait fait l’objet de trois interpellations policières à Montréal en un an, et sans motif valable, selon lui.
Un délai de six mois a toutefois été accordé avant la mise en application de cette décision.
Le pouvoir d’intercepter sans motif avait été accordé aux policiers par la Cour suprême en 1990.