Le présumé meurtrier de Guylaine Potvin, Marc-André Grenon, semble être une personne qui a de la facilité à manipuler les gens, croit le sénateur Pierre-Hugues Boisvenu.

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«C’est quelqu’un qui devait être un très bon manipulateur, si effectivement il est reconnu coupable», déclare-t-il en entrevue au TVA Nouvelles.

M. Boisvenu en vient à cette conclusion après avoir vu la vidéo d'une conférence datant de 2017 lors de laquelle le suspect, Marc-André Grenon, raconte son parcours vers le «rétablissement».

«C’est un peu comme un caméléon et lorsque cette personne-là ne se sent plus traquée, ne se sent plus surveillée il va passer à l’action», rapporte Pierre-Hugues Boisvenu.

Il souligne d'ailleurs l’importance d’avertir la population au sujet des risques lorsqu’il sera remis en liberté.

«On est surpris d’apprendre, quand un individu est arrêté, qu’il avait un passé assez lourd», dit-il.

D'autres victimes?

Avec les nombreux déménagements que l'homme arrêté a faits depuis la mort de Guylaine Potvin, le sénateur Boisvenu croit qu'il aurait pu faire d'autres victimes. 

«De savoir que cet individu-là déménageait tous les deux mois, c’est très inquiétant», affirme-t-il. 

Il ajoute que «ça serait intéressant de découvrir son parcours géographique depuis les dernières années», ajoute M. Boisvenu.

La gravité de ses crimes ferait d'ailleurs en sorte, selon lui, que les risques de récidive soient élevés.

«Parce qu’on ne peut pas commettre des crimes aussi graves et ne pas être récidiviste. C’est ma perception que j’ai», déclare-t-il.

Il propose que les sentences soient plus sévères dès les premières offenses car il y a «toujours une escalade dans le profil des criminels». 

Marc-André Grenon, actuellement détenu à Saint-Hyacinthe, avait été arrêté pour vol trois jours avant le meurtre. 

Des réponses pour la famille

M. Boisvenu, dont la fille, Julie Boisvenu, a elle-même été assassinée, soutient que l’important, pour la famille de la victime, c’est d’avoir des réponses.

Il a d'ailleurs bien connu les parents de Guylaine Potvin et peut témoigner que pendant toutes ces années, Jeannine, la mère de la victime, n’a pas abandonné et a toujours gardé espoir.

«Une réponse n’enlève pas tout le drame du deuil, mais au moins elles vont fermer cette partie d’informations qu’elles n’ont jamais eue et va atténuer peine ou chagrin, mais ne l’enlève pas complètement.»