Première ronde du tournoi des Maîtres: un Canadien domine en sol américain
Corey Conners se trouve au second rang du prestigieux tournoi à Augusta derrière Justin Rose


François-David Rouleau
AUGUSTA | Par les temps qui courent avec les relations politiques et commerciales tendues entre le Canada, les États-Unis et le reste du monde, quatre golfeurs internationaux congestionnent le top 5 au Tournoi des Maîtres à la fin de la première ronde à Augusta. Le Canadien Corey Conners figure dans le lot en se trouvant au second rang, derrière Justin Rose.
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Auteur d’une carte de 68 (-4), l’Ontarien accuse un retard de trois coups sur le Britannique de 44 ans, qui a joué une excellente ronde de 65 (-8), sans bévue. Conners a de la compagnie alors qu’il se trouve à égalité avec le champion en titre, Scottie Scheffler.

Jusqu’au septième fanion, le Canadien n’avait pas réussi à faire d’étincelle, montrant un jeu plus qu’ordinaire. Son coup d’éclat depuis la fosse de sable près du vert l’a toutefois mis en marche. Il a réussi à y sauver la normale grâce à une sortie parfaite à sa deuxième tentative. Sa balle s’est retrouvée au fond de la coupe et la foule a rugi.
«Ce coup a assurément changé l’allure de ma ronde, car j’ai été imprécis et nonchalant dans mon boguey au cinquième. J’ai tout fait au septième pour sauver ma normale et lancer mon rythme. Le vent a tourné.»

Du succès au ANGC
Celui qui compte trois tops 10 en carrière au Augusta National n’a plus commis de faute et il a ensuite retranché quatre coups à la normale. Aux quatre derniers fanions, il a réalisé trois oiselets.
«C’est toujours gratifiant de sortir du parcours de cette façon. Je suis heureux, car je me suis battu avec ardeur sur certains trous. J’étais parfois hors position et j’essayais de me tirer d’impasse avec un jeu court efficace, a-t-il expliqué.
«J’ai aussi été en mesure de convertir mes chances quand j’ai pu.»
À ses sept passages précédents à Augusta, Conners a connu du succès en signant des scores sous la normale à 12 des 24 rondes. Mais quand il était au plus fort de la course dans les éditions de 2020 à 2022, une mauvaise journée venait gâcher ses véritables opportunités de revêtir le veston vert.
«J’ai l’œil sur ce parcours. Mais il faut vraiment faire quelque chose de spécial pour s’approcher du sommet du tableau.»

Plus agressif
Ce je-ne-sais-quoi, c’est la chance, selon les propos de son entraîneur, Derek Ingram.
Depuis quelques années, il s’impose régulièrement et sait lutter au tableau principal. Il voit toutefois ses rivaux soulever les trophées.
De nature plus patiente et conservatrice, il a appris à être plus agressif à travers son artillerie. Il est reconnu pour sa précision, son exécution et la qualité de ses coups de fer.
Si ça ne paie pas encore autant qu’il le souhaite, un jour il sera en mesure de triompher. Selon plusieurs observateurs, ce jour approche.
L’Américain Bryson DeChambeau, l’Anglais Tyrrell Hatton et le Suédois Ludvig Aberg complètent le top 5 à -3.