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L'article provient de Le Journal de Montréal
Culture

Première de la pièce «Fallait pas dire ça»: le couple chéri des Québécois revient en force dans une nouvelle production

Photo Agence QMI, MARIO BEAUREGARD
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Photo portrait de Frédérique De Simone

Frédérique De Simone

2025-07-11T19:00:00Z
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Les comédiens et amis de longue date Denis Bouchard et Guylaine Tremblay, qui ont formé pendant sept ans l’un des couples les plus marquants du petit écran, renouent cet été dans la comédie théâtrale Fallait pas dire ça. 

Le duo, qu’on a notamment suivi dans le téléroman Annie et ses hommes, se partage cette fois la réplique dans l’adaptation québécoise de la pièce française Fallait pas le dire, de l’autrice et metteuse en scène Salomé Lelouch.

Sa grande complicité, toujours très agréable à observer du point de vue du spectateur, l’a bien servi, jeudi soir, lors de la présentation de la première médiatique au Théâtre Desjardins, pour rendre justice aux personnages qu’il défend dans cette pièce à deux.

Photo Agence QMI, MARIO BEAUREGARD
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Le tandem y incarne Normand et Diane, un couple établi qui décide de s’offrir une fin de semaine en amoureux pour célébrer ses 30 ans de vie commune, loin de sa banlieue. Aussitôt qu’ils arrivent dans leur condo locatif ultramoderne du centre-ville, la magie laisse rapidement place à la dynamique du quotidien et aux tensions qui subsistent naturellement dans n’importe quel couple, particulièrement chez ces «vieux couples» ensemble depuis longtemps.

Mêlant éclats de rire, souvenirs de jeunesse et joutes d’arguments, le couple, dont les répliques sont aussi acérées qu’incisives, se lance à toute vitesse dans une discussion pour le moins animée, empruntant tous les terrains glissants qu’il croise sur son chemin, au grand bonheur des spectateurs, qui ont laissé aller plusieurs rires francs jeudi soir, pendant la présentation.

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Photo Agence QMI, MARIO BEAUREGARD
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Le rythme des échanges entre les amoureux, les effets comiques judicieusement placés et les tabous qu’ils soulèvent flirtent à l’occasion avec le stand-up. Mais la pièce se révèle aussi être un excellent exercice de philosophie sur ce qu’on peut dire, ce qu’on ne peut pas dire et ce qu’on ne devrait peut-être pas nécessairement dire.

Au fil de leur conversation, ils passent par une multitude de sujets épineux et délicats, comme l’avortement, l’inclusivité, l’argent et les écarts de richesse dans un couple, la sexualité, les interventions esthétiques et la politique.

Photo Agence QMI, MARIO BEAUREGARD
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Sans réinventer la roue, la pièce parvient tout de même à plaire à un vaste auditoire. Le public du Théâtre Desjardins, quant à lui, s’est montré vraisemblablement conquis jeudi soir.

L’autrice était d’ailleurs dans la salle, pour assister à sa première montréalaise. Il s’agit de sa première création présentée de ce côté-ci de l’océan Atlantique.

Au Québec, la tournée de Fallait pas dire ça vient tout juste de franchir le cap des 20 000 billets vendus.

Le duo de comédiens, qui signe aussi la mise en scène, poursuivra ses représentations au Théâtre Desjardins jusqu’au 12 juillet, avant de prendre la route vers Gatineau et Saint-Hyacinthe. Il sera ensuite de retour à la fin d’août.

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