Nickel: la Ville de Québec pourrait demander un transfert d’argent au gouvernement Legault


Taïeb Moalla
Si la Ville de Québec réclame d’avoir sa propre norme pour la concentration de nickel dans l’air, la Municipalité demanderait au gouvernement provincial de lui transférer de l’argent pour couvrir les coûts supplémentaires, a laissé entendre Bruno Marchand.
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« Avoir le contrôle sur une norme, si c’est nous qui en sommes les responsables, avec aucun budget, c’est problématique. Ça veut dire qu’on prend à notre charge quelque chose qui est actuellement à la charge du gouvernement », a glissé le maire de Québec, mardi matin, en marge d’un point de presse.
D’après lui, « c’est des choses qu’on regarde. Quels sont les coûts ? Quelles sont les mesures à mettre en place ? Et est-ce que c’est la Ville de Québec qui devra payer pour ça ? On va vous revenir là-dessus ».
Discussions à venir
Affirmant « qu’il n’y a pas de raison que Québec soit traitée différemment de Montréal », Bruno Marchand a ajouté ceci : « Est-ce que c’est à la Ville de prendre à sa charge ces responsabilités-là ? Peut-être. Est-ce que le gouvernement devra nous soutenir ? C’est des discussions qu’on va avoir ».
Lors d’une présentation technique tenue lundi, le sous-ministre au ministère de l’Environnement, Jacob Martin-Malus, a expliqué que la Ville de Québec – à l’instar de Montréal – a le droit de demander au gouvernement d’avoir sa propre norme sur le nickel.
Advenant la présentation d’une telle requête, un feu vert du ministre de l’Environnement serait nécessaire.
Comité plénier
Jeudi, la Ville de Québec organisera un comité plénier portant sur l’intention du gouvernement Legault de permettre à l’industrie de quintupler la concentration de nickel permise dans l’air.
Ce n’est qu’à la suite de ce comité plénier que l’administration municipale fera connaître sa position sur le projet de règlement gouvernemental.
D’autre part, Québec solidaire a demandé au gouvernement, par voie de communiqué de presse, de « reculer » sur son projet de règlement.
« La CAQ veut faire un compromis sur notre santé pour favoriser qui ? Les multinationales de l’autre bout du monde qui polluent l’air qu’on respire ici. C’est complètement irresponsable ! », s’est insurgée la députée Émilise Lessard-Therrien.