Port du masque: un certain relâchement au Québec
TVA Nouvelles
Alors que l’obligation du port du masque dans les lieux publics devrait être levée le 15 avril, à l’exception du transport en commun, on constate déjà un certain relâchement dans la population.
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Néanmoins, certains ont l’intention de continuer de le porter pour un certain temps encore.
«Je vais le garder. Je trouve que c'est pertinent parce qu'il y a une remontée des cas», témoigne une dame rencontrée par TVA Nouvelles au centre-ville de Montréal mercredi.
«Ce n'est pas parce qu'il n'y a plus de restrictions que la COVID n'existe plus», pense un jeune homme.
«C'est trop dangereux encore. Même, tout à l'heure, quand j'ai pris le métro, il y en a un qui toussait en masse», témoigne une autre dame.
En marchant dans le métro, on se rend bien compte que la majorité porte le masque adéquatement. Mais certains ont de la difficulté à respecter les mesures sanitaires.
Tandis que certaines personnes le portent incorrectement, d’autres ne portent tout simplement pas de masque. La situation dérange des utilisateurs du métro.
«Ça me gêne. Porter le masque, c'est pour éviter la COVID», indique un homme qui se trouvait devant un autre utilisateur qui ne portait pas adéquatement son couvre-visage.
Dans le Montréal souterrain, même constat.
«Je m'en fous de ça», clame un jeune adulte.
«D'un point de vue des jeunes, on n'a pas besoin de ça. On veut juste reprendre notre vie normale. C'est tout ce qu'on désire en ce moment», ajoute un autre.
Mais la professeure à l’école de santé publique de l’Université de Montréal, Roxane Borges Da Silva, réitère que le port du masque est efficace.
«On est écoeuré des mesures sanitaires, mais malheureusement, la pandémie n'est pas finie», soutient-elle.
L'augmentation des cas dans la province l'inquiète.
«Pourquoi l'enlever à ce stade-ci, quand on est peut-être sur une hausse des cas due au relâchement des mesures sanitaires? La science, en fait, nous recommanderait de le garder», lance-t-elle.
Le port du masque est maintenant bien ancré dans nos habitudes depuis les deux dernières années. Reste à voir si les Québécois voudront jouer de prudence à partir du 15 avril.
Écoutez l’entrevue de Geneviève Pettersen avec Jseph Dahine, médecin intensiviste à l'Hôpital de la Cité-de-la-Santé sur QUB radio :