7 choses à retenir du point de presse du Dr Boileau
TVA Nouvelles
Le directeur national de santé publique par intérim, Dr Luc Boileau, a fait le point sur la COVID-19 au Québec au moment où la province connaît une recrudescence du nombre de cas et d’hospitalisations. Voici 7 choses à retenir de son point de presse :
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1. BA.2
La santé publique du Québec estime que le variant BA.2, cousin d’Omicron, représente désormais 50% des cas de COVID-19 au Québec. Par contre, la santé publique se veut rassurante, le variant ne serait pas plus virulent et ne rendrait pas les Québécois plus malades.
«Le Québec n’échappe pas à ce variant-là. (...) Les données les plus récentes nous indiquent qu’on s’approcherait probablement du 50% des cas qui sont maintenant des cas de BA.2. (...) Il est beaucoup plus contagieux, de l’ordre de 30, peut-être 40%», a-t-il mentionné.
2. Hausse de cas
La hausse des cas et des hospitalisations qu’observe le Québec présentement n’est pas une «surprise», a indiqué le Dr Boileau.
«On s’y attendait. On l’avait annoncé qu’il y avait un certain risque. On n’est pas nécessairement heureux de cette évolution-là, mais elle n’est pas pour nous une surprise. C’était un risque calculé, notamment avec les récents assouplissements», a-t-il noté.
3. Port du masque
Pour le moment, la santé publique garde le cap du 15 avril en ce a trait à l’obligation de porter un masque dans les lieux publics.
«On aurait souhaité que ce paysage se maintienne très positif pour qu’on puisse le lever plus tôt, mais soyons raisonnables, gardons ça pour le 15 avril. On devrait être correct de ce côté-là. (...) On aurait voulu ramener (la fin de) cette obligation-là plus tôt, on y a repensé. Ce ne sera pas le 1er avril, ce ne sera pas le 8 avril non plus, mais ce sera le 15 avril, pour l’instant. Si on peut le faire avant, on va le faire», a-t-il précisé.
Pour le moment, le Dr Boileau écarte également la possibilité de maintenir en place l’obligation du port du masque au-delà du 15 avril. La situation épidémiologique sera réévaluée d’ici là.
Écoutez l’entrevue de Geneviève Pettersen avec Jseph Dahine, médecin intensiviste à l'Hôpital de la Cité-de-la-Santé sur QUB radio :
4. 4e dose
Le directeur national de la santé publique par intérim a par ailleurs indiqué avoir recommandé au gouvernement de rendre accessible une 4e dose du vaccin aux personnes plus vulnérables et immunosupprimées dès la semaine prochaine. Les personnes qui souhaitent obtenir cette dose devront attendre au moins 3 mois entre leur dernière dose et la nouvelle injection.
«On parle en particulier des personnes en CHSLD, en RPA, en ressources intermédiaires et de plus de 80 ans. On ne demande pas aux gens de se faire vacciner, on l’offre. (...) On a vraiment opté pour cette mesure-là par souci de prudence et de précaution. Il n’y a pas de signaux clairs comme quoi il y a une perte d’efficacité vaccinale actuellement», a dit Dr Boileau.
Ce dernier a par ailleurs précisé que cette recommandation ne s’appliquait pas à la population en général, mais bien aux personnes considérées vulnérables et chez qui le risque d’une infection est plus élevé.
5. 6e vague
La santé publique ne semble pas s’inquiéter à l’heure actuelle d’une 6e vague aussi forte que la 5e vague qui a frappé le Québec durant l’hiver. Le Dr Luc Boileau pense que le retrait graduel des mesures sanitaires a aidé à éviter une montée en flèche des cas.
«Ce qu’on craint, c’est que ça retourne vers les hôpitaux et qu’on aille une surcharge hospitalière, dit-il en indiquant que les hôpitaux sont avisés d’une possible 6e vague. (...) On le sait qu’il va probablement y avoir encore des augmentations d’hospitalisations, mais on est capable de tenir ça comme système de santé», a-t-il plaidé.
6. 4 doses en un an
Questionné à savoir si l’administration d’une 4e dose du vaccin en 12 mois pouvait avoir certains risques, le Dr Jean Longtin, microbiologiste et expert clinique du ministère de la Santé, s’est montré rassurant.
«Ça peut sembler beaucoup, mais je vous rappelle qu’on a d’autres programmes de vaccination, notamment le pneumocoque, où on va donner jusqu’à quatre doses en peu de temps, même à des enfants. C’est quand même une situation qui est suivie de près et pour l’instant ce sont des décisions qui sont basées sur le bénéfice pour protéger les personnes vulnérables de complications, de décès», a-t-il expliqué.
7. Décembre versus maintenant
À savoir pourquoi la santé publique permet la réouverture de la société, éventuellement sans masque, alors qu’on craint une montée d’infections avec le variant BA.2, le Dr Boileau a plaidé que la situation épidémiologique «est très différente» maintenant qu’elle ne l’était en décembre avec Omicron.
«La plus grosse différence c’est la vaccination de la population et l’autre c’est l’infection dans la population. Ce virus-là a circulé beaucoup et il circule encore. On estime à plus de trois millions le nombre de personnes qui l’ont contracté jusqu’à maintenant. Donc, il y a eu une grande contagion, on n’est pas dans le même contexte», a-t-il soutenu.