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L'article provient de Le Journal de Montréal
Politique

Pont Pierre-Laporte: Marchand, le PQ et QS veulent que la voie réversible soit considérée

Une étude datant de janvier 2021 démontre qu’une 7e voie serait «viable» sur le pont Pierre-Laporte

PHOTO D'ARCHIVES, DIDIER DEBUSSCHERE
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Marc-André Gagnon et Stéphanie Martin

2023-04-27T16:55:50Z
2023-04-27T17:07:21Z
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Le troisième lien n’est pas la seule solution pour améliorer la fluidité entre Québec et Lévis, rappellent le maire Bruno Marchand, Québec solidaire et le Parti Québécois, à la lumière d’une étude qui démontre qu’une 7e voie réversible serait «viable» sur le pont Pierre-Laporte.  

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Comme l’a relevé Radio-Canada, on retrouve, dans les documents publiés dans la foulée de l’abandon du troisième lien routier, jeudi dernier, une étude datée du 5 janvier 2021 portant sur différentes «solutions d’optimisation des liens existants» entre les deux rives. 

Parmi les solutions étudiées, figure l’ajout d’une glissière sur le pont Pierre-Laporte, jugée «viable au niveau structural», par les experts du Groupement mobilité inter-rives.

Il s’agit d’une option que le gouvernement Legault a rejetée à maintes reprises. Quelques jours avant le déclenchement de la campagne électorale, le ministère des Transports avait confirmé que le concept de voie réversible était analysé dans le cadre de l’étude d’opportunité du projet du tunnel entre Québec et Lévis, mais ses conclusions n’étaient pas attendues avant 2023. Or, Québec disposait bel et bien d’une analyse de plus de 200 pages à ce sujet, depuis janvier 2021. 

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«La modification de la géométrie des approches et l’assignation des voies aux approches du pont Pierre-Laporte, par l’utilisation de barrières amovibles, contribueront à améliorer la fluidité dans la direction de la pointe», écrivaient les experts. 

Pour une fraction du prix

«La CAQ disait que ça n’avait juste pas de bon sens puisque ça ne pouvait pas se faire», a rappelé le député solidaire Etienne Grandmont, qui souhaite que différentes initiatives soient considérées. 

Surtout que plusieurs des solutions pour améliorer la fluidité coûteraient «une fraction du prix», par rapport aux 10 milliards $ que devait coûter le «bitube» du gouvernement Legault. 

Selon les études dévoilées jeudi dernier, il en coûterait «environ 60 millions $» pour mettre une glissière en place sur le pont Pierre-Laporte, a noté le député de Taschereau. 

«La même étude dit qu’on pourrait avoir un système de traversiers amélioré [...] pour moins de 300 millions de dollars», a également relevé M. Grandmont. 

«Des options, il y en a. La CAQ a toujours refusé de les envisager, a toujours été, de façon très dogmatique, sur un tunnel, et, d’ailleurs, leur proposition, c’est encore juste un tunnel», regrette l’élu solidaire. 

Le député péquiste Joël Arseneau a souligné que l’idée d’une glissière avait notamment été proposée, entre autres, par l’ancien maire Régis Labeaume, dans le passé. 

«On s’est foutu de sa gueule pendant un certain temps. Aujourd’hui, on lui donne encore raison», a dit le député des Îles-de-la-Madeleine. «Enfin, on voit la lumière au bout du pont et du tunnel», a ironisé l’élu péquiste.

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Aux dernières élections, le Parti libéral du Québec s’était également prononcé en faveur d’une voie réversible. «Ce serait tout à fait viable selon nous. En campagne électorale, un de nos engagements était notamment de déployer une stratégie de voies dynamiques sur le pont Pierre-Laporte», a souligné l’attaché de presse du chef intérimaire Marc Tanguay, Maxime Doyon.

Explorer toutes les solutions

De Paris où il poursuit sa mission jusqu’à samedi, le maire de Québec, Bruno Marchand, estime lui aussi qu’il faut évaluer l’option des voies dynamiques sur le pont. Non seulement cela, mais il croit qu’on doit explorer toutes les solutions qui permettraient d’améliorer la fluidité du transport entre les deux rives. 

«Il n’y a pas une seule solution, troisième lien ou non. C’est indépendant. Il faut multiplier l’ensemble des possibilités que nous avons de rendre plus fluide la circulation.» 

Il cite entre autres une piste fonctionnelle pour les transports actifs sur le pont de Québec, des navettes fluviales, des traversiers réguliers. «Je souhaite que le ministère des Transports soit hyper proactif à envisager l’ensemble des solutions, et non pas une seule.» 

Tout cela doit selon lui se faire en parallèle avec les études sur le troisième lien. Il réitère que la ministre des Transports, Geneviève Guilbault, a fait preuve de «courage» en annonçant l’abandon de la portion autoroutière du troisième lien. À l’hôtel de ville de Québec, le chef de Québec d’abord, Claude Villeneuve, a demandé hier au maire Marchand de faire preuve de «leadership» pour pousser le gouvernement du Québec à concrétiser cette idée de septième voie réversible sur le pont Pierre-Laporte. Même raisonnement du côté de Patrick Paquet, chef d’Équipe Priorité Québec, qui espère que les travaux pour la voie réversible commencent dès 2024.  

Avec la collaboration de Taïeb Moalla

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