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L'article provient de Le Journal de Montréal
Politique

Pont Jacques-Cartier bloqué: Simon Jolin-Barrette accuse QS de défendre un ancien candidat

Photo Agence QMI, MAXIME DELAND
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Photo portrait de Nicolas Lachance

Nicolas Lachance

2024-10-29T20:50:40Z
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Le gouvernement Legault accuse Québec solidaire d’avoir bloqué le dépôt d’une motion sur le blocage du pont Jacques-Cartier afin de protéger un de leurs anciens candidats. Pourtant, celle-ci a finalement été jugée irrecevable en raison des accusations criminelles dans ce dossier, comme le plaidait QS.

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Le Parti Québécois a déposé une motion mardi au Salon rouge afin que les élus constatent «que le récent blocage du pont Jacques-Cartier le 22 octobre dernier a notamment provoqué une hausse des annulations d’interventions médicales, dont au CHUM, qui a dû annuler un total de 437 rendez-vous» et qu’ils rappellent «que l’application légitime des lois adoptées démocratiquement en matière pénale et criminelle ne peut être qualifiée de répression politique».

Les solidaires ont toutefois plaidé que la motion est sub judice – sous un juge – et «qu’on ne peut débattre des affaires pendantes devant les tribunaux».

Selon QS, la motion est irrecevable.

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La présidence de l’Assemblée nationale a pris en délibéré la déposition des solidaires.

Entre-temps, le leader parlementaire du gouvernement Legault, Simon Jolin-Barrette, a accusé QS de vouloir protéger l’un des accusés, soit Olivier Huard, un ex-candidat en 2018 de la formation de gauche.

«Québec Solidaire tente de bloquer le dépôt d’une motion qui dénonce le récent blocage du pont Jacques-Cartier. QS préfère protéger un de leurs anciens candidats plutôt que de laisser les députés faire leur travail», a-t-il écrit sur X.

Après plusieurs longues minutes, la présidence de l’Assemblée nationale a finalement donné raison aux solidaires. La motion est bel et bien irrecevable parce que les éléments inscrits sont devant les tribunaux.

Gestes dénoncés 

Plus tôt, le chef parlementaire de Québec solidaire, Gabriel Nadeau-Dubois, avait déclaré que le blocage du pont n’était pas une action que sa formation approuvait. «On comprend l’indignation des gens, mais les méthodes, on ne les approuve pas du tout, nous, on a choisi l’action politique ici au Québec», a-t-il dit.

Son collègue et avocat de formation, Guillaume Cliche-Rivard n’a pas voulu s’immiscer dans un processus judiciaire, mais signale que ces personnes ont commis des gestes et qu’ils connaissaient les conséquences. Toutefois, il trouve «troublant» qu’il y ait un délai judiciaire de 10 jours pour arriver à une entente afin que les accusés soient libérés.

L’activiste Olivier Huard a commencé une grève de la faim le 26 octobre afin «de protester contre une situation répressive [en prison] et contre les conditions de libérations exagérées que le DPCP veut lui imposer».

Mardi matin, un autre manifestant écologiste accusé d’avoir complètement paralysé la circulation sur le pont Jacques-Cartier la semaine dernière afin de dénoncer les énergies fossiles a pu être libéré, à condition de ne plus participer à des rassemblements. 

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