Carnage à Ottawa: la plus jeune des six victimes avait 2 mois, le suspect de 19 ans vivait avec la famille

L’auteur présumé de la tuerie de masse survenue mercredi soir à Ottawa est un étudiant de 19 ans qui était hébergé par les victimes. Le véritable carnage a coûté la vie à six personnes, dont un poupon de 2 mois. 

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Lors d’une conférence de presse tenue en début d’après-midi, la police d’Ottawa a rendu publiques les identités des personnes retrouvées mortes à l’intérieur d’une résidence unifamiliale du paisible quartier de Barrhaven.

La mère Darshani Banbaranayake Gama Walwwe Darshani Dilanthika Ekanyake, 35 ans, a été retrouvée aux côtés de ses quatre enfants, Inuka, 7 ans, Ashwini, 4 ans, Rinyana, 2 ans, et la petite Kelly, âgée de seulement 2 mois et demi. La sixième victime est Ge Gamini Amarakoon, 40 ans, une connaissance de la famille qui vivait temporairement chez eux. Ils sont tous des ressortissants du Sri Lanka, ont confirmé les autorités.

Le père des enfants a survécu à la tragédie. Il aurait même crié «à l’aide» pour que ses voisins composent le 911, un peu avant 23h mercredi.

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Le suspect dans cette affaire est Febrio De-Zoysa, 19 ans. Récemment arrivé au Canada, il était étudiant. Le jeune homme est accusé de six chefs d’accusation de meurtre au premier degré et d’un autre chef d’accusation pour tentative de meurtre. Il demeure détenu jusqu’à sa prochaine comparution.

«Il vivait à la maison avec la famille», a révélé jeudi après-midi Eric Stubbs, chef de police d’Ottawa, devant de nombreux médias.

Il a été conduit à l’hôpital après le crime pour des blessures qui ne mettent pas sa vie en danger.

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Une arme blanche

Le chef de police a mentionné qu’une arme tranchante avait été utilisée pour commettre ce carnage. Les autorités ont également affirmé que Febrio De-Zoysa n’avait pas d’antécédent criminel ni de dossier médical concernant sa santé mentale au Canada.

«J’ai été dévasté d’apprendre les multiples meurtres à Barrhaven, c’est l’un des incidents de violence les plus choquants de l’histoire de notre ville», s’est exprimé jeudi Mark Sutcliffe, maire d’Ottawa.

Patricia Ferguson, cheffe adjointe du Service de police d’Ottawa, a confirmé qu’il s’agissait d’une des pires tueries que la ville a connues en 30 ans.

«Il hurlait»

Sur place, Le Journal s’est entretenu avec une voisine qui a aperçu un homme hurler devant la maison où a eu lieu le carnage.

«J’étais sur mon balcon et j’ai vu beaucoup de voitures de police. L’homme hurlait dans un langage que je ne comprenais pas et il y avait trop de bruit. [...] En général, c’est sécuritaire ici. C’est une tragédie majeure», raconte Shanti Ramish, qui habite dans le coin depuis 15 ans.

Le chef de police d’Ottawa a rapidement souligné, jeudi matin, qu’il ne s’agissait pas d’un drame lié à de la violence domestique ou entre partenaires intimes.

«Il s’agit d’une enquête tragique et complexe, et les équipes d’enquêteurs restent sur la promenade Berrigan», indique Eric Stubbs.

Pluie de réactions

Ottawa a rappelé à ses citoyens que du «soutien en santé mentale» était disponible pour ses citoyens troublés par cette sordide histoire.

«Prenez le temps de faire le point. Soyez honnête sur ce que vous ressentez. Rappelez-vous qu’il est tout à fait normal d’être bouleversé par de tels événements», a écrit la Ville sur X, anciennement Twitter.

Plusieurs politiciens ont commenté la tuerie jeudi. Doug Ford, premier ministre de l’Ontario, a affirmé que «les nouvelles de ce matin sont déchirantes».

«Horrible nouvelle d’une fusillade impliquant des enfants. Les Canadiens pleurent ensemble un acte aussi insensé», a déploré Jagmeet Singh, chef du Nouveau Parti démocratique (NPD).