Plus de 60% des Américains s’opposent aux tarifs douaniers contre le Canada

Près des deux tiers (62%) des Américains s’opposent aux tarifs douaniers que menace d’imposer le président Donald Trump sur les importations canadiennes, selon un sondage CBS News/YouGov. 

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Une part non négligeable de 38% d’entre eux est en faveur de cette mesure visant leur voisin du Nord.

Une majorité d’Américains s’oppose aussi à l’imposition de tarifs sur les importations en provenance de l’Europe (60%) et contre le Mexique (56%). C’est le contraire pour les tarifs visant la Chine, appuyés par les Américains à 56%.

Depuis plus d’un mois, le gouvernement fédéral et même les provinces multiplient les apparitions sur les chaînes américaines et les visites diplomatiques aux États-Unis afin de convaincre les Américains que des tarifs sur le Canada auraient un impact sur leur porte-monnaie.

Le premier ministre ontarien, Doug Ford, a pris les grands moyens: l’Ontario est allé jusqu’à se payer une publicité en plein Super Bowl, dimanche soir. La publicité met l’accent sur les liens d’affaires de longue date entre la province et les États-Unis.

Après avoir annoncé un sursis d’un mois sur l’imposition de ses tarifs la semaine dernière, le président américain, Donald Trump, y est allé d’une autre déclaration à l’emporte-pièce dimanche: finalement, les tarifs seraient imposés dès lundi sur l’acier et l’aluminium.

Pourtant, au moment d’écrire ce texte en fin d’après-midi lundi, rien d’officiel n’était encore signé ou entré en vigueur.

Le gouvernement fédéral préfère désormais attendre une décision officielle du président Trump avant de se prononcer.

M. Trump a aussi réitéré son souhait que le Canada devienne un État américain, dimanche.

«Le président Trump a tort – nous ne serons jamais un 51^e État. Le Canada est et sera toujours une nation fière, souveraine et indépendante», a répliqué le chef conservateur Pierre Poilievre lundi.

Le candidat à la chefferie du Parti libéral du Canada (PLC) Mark Carney a affirmé que «Trump veut nous faire perdre notre sang-froid» et que les Canadiens devaient «rester unis et répondre de façon appropriée».

«S’il met à exécution sa menace, nous devons riposter dollar pour dollar, comme en 2018, lorsque j’ai mené un combat que j’ai gagné. Je peux le faire à nouveau», a déclaré l’ancienne ministre des Finances Chrystia Freeland.

L’incertitude causée par les sorties de M. Trump est en soi une cause majeure du climat d’incertitude dans lequel sont plongés les gouvernements fédéral et provinciaux.

«L’épée reste au-dessus de nos têtes», disait François Legault la semaine dernière.