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L'article provient de Silo 57

Plus de 100 personnes malades: le voyage de plusieurs Québécois vire au cauchemar dans un tout-inclus au Mexique

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Photo portrait de Vincent Desbiens

Vincent Desbiens

2025-02-25T16:38:54Z
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Des nouvelles alarmantes en lien avec les tout-inclus continuent de faire la une depuis quelques semaines.

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Cette fois-ci c'est le voyage de dizaines de touristes québécois a tourné au cauchemar alors qu’ils font partie des centaines de personnes à être tombées malades dans un tout-inclus de Playa del Carmen, au Mexique, dans la dernière semaine en raison d’une possible intoxication alimentaire.

«C’est incroyable le nombre de personnes malades ici, constate Susie Desrochers, qui se remet péniblement de ce qu’elle croit être une intoxication alimentaire. Il y a une file épouvantable devant le bureau du médecin de l’hôtel parce que les gens ne savent pas quoi faire.»

Photo fournie par Susie Desrochers
Photo fournie par Susie Desrochers

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L’hôtel Sandos Playacar est le théâtre d’une importante vague de vomissements, de diarrhée et de déshydratation. Selon des médias mexicains, plus de 300 personnes ont subi ce genre de symptômes dans les derniers jours.

«L’hôtel rejette la faute sur les touristes, qui auraient emmené le norovirus ou la gastro. C’est n’importe quoi. Ils refusent de prendre leurs responsabilités pour le manque d’hygiène», peste Mme Desrochers.

Photo fournie par Susie Desrochers
Photo fournie par Susie Desrochers

D’après Por Esto!, un média mexicain, le personnel de l’hôtel a «informé les invités qu’une bactérie spécifique à Playa del Carmen était responsable», mais l’agence de santé publique du Mexique (Cofepris) a déterminé qu’il «s’agirait d’une infection gastro-intestinale engendrée par la consommation d’aliments potentiellement avariés ou mal préparés».

Lundi matin, le secrétaire du Tourisme de l’État du Quintana Roo, Bernardo Cueto, a annoncé que la Cofepris menait présentement une enquête pour déterminer la véritable cause de cette affaire.

«Les autorités sanitaires analysent la cause et prennent des mesures pour revoir les processus sanitaires de l’hôtel», a-t-il expliqué en marge d’une annonce devant les médias.

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Voyage à l’hôpital

La santé publique mexicaine rapporte trois hospitalisations en lien avec cette éclosion. Le conjoint de Sophie De Sousa, une Québécoise partie avec son amoureux, sa belle-mère, sa tante et son bébé le 17 février, fait partie du nombre.

«Mon conjoint a dû aller à l’hôpital parce que ses symptômes étaient trop sévères pour être soignés à l’hôtel. Il a passé une nuit à l’hôpital et nous a ramené des antibiotiques pour qu’on puisse se soigner aussi», raconte-t-elle.

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Dans la famille, seule sa fille a été épargnée par les symptômes qui s’apparentent à la gastroentérite.

L’eau, une denrée rare

Les deux Québécoises contactées par nos collègues du Journal de Montréal soutiennent que l’accès à l’eau potable est «épouvantablement compliqué» depuis le début de la mystérieuse épidémie.

«On n’a pas accès gratuitement à de l’eau potable en bouteille. Ils fournissent une cruche d’eau à la chambre, mais on n’ose pas en boire après ce qui s’est passé», poursuit Mme Desrochers.

Photo fournie par Susie Desrochers
Photo fournie par Susie Desrochers

«Il y a de l’eau embouteillée sur le site, mais elle coûte plus que 10$ US, alors on a dû quitter le resort pour aller en acheter après notre première nuit à être malade, déplore Mme De Sousa. [...] On était complètement déshydratés et ils n’ont rien voulu savoir de nous donner de l’eau en bouteille. On nous a finalement apporté des verres de glace à trois heures du matin. Moi, qui allaite, vomissant ma vie, allant aux toilettes, j’attendais que la glace fonde pour prendre une gorgée d’eau.»

Problèmes d’hygiène

Sur un groupe créé par les victimes de la mystérieuse épidémie qui touche le Sandos Playacar, on ne compte plus les commentaires par rapport à des enjeux de propreté observés par les visiteurs.

Photo fournie par Susie Desrochers
Photo fournie par Susie Desrochers

Certains d’entre eux, dont les deux Québécoises qui sont toujours coincées sur place, soulignent qu’il n’y avait plus d’eau courante pendant au moins 48 heures alors que les autorités sanitaires faisaient des tests pour voir si la contamination venait de l’eau.

«Deux jours sans pouvoir se laver ou tirer la chasse alors qu’on est deux très malades dans la même chambre. C’est complètement inacceptable», conclut Susie Desrochers.

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