REM de l’Est: Plante somme la CDPQ de se prononcer «clairement»

Félix Lacerte-Gauthier
Alors que le REM de l’Est a été mis sur pause, la mairesse de Montréal, Valérie Plante, exige que la CDPQ Infra, qui gère le projet, se prononce «clairement et publiquement» à savoir si elle veut, ou non, la Ville autour de la table.
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«La mairesse de Montréal ne peut pas donner les clés de la Ville à la CDPQ Infra», a soutenu Mme Plante, vendredi, au cours d’une mêlée de presse à la suite de la confirmation du prolongement de la ligne bleue.
Jeudi, la CDPQ Infra a indiqué qu’elle refuserait d’aller de l’avant avec le REM de l’Est sans un appui clair de la Ville. Selon l’échéancier initialement prévu, le projet devait être soumis au Bureau d’audiences publiques sur l’environnement (BAPE) ce printemps.
«L’Est en a tellement besoin, mais il faut qu’on le planifie bien, qu’on en soit fier, et qu’il réponde aux besoins de tous les partis et de toute la population», a réitéré Mme Plante, qui souhaite «le meilleur projet pour la population actuelle et les générations futures».
Depuis sa réélection, la mairesse réclame que la Ville ait un siège à la table décisionnel afin qu’elle puisse avoir un mot à dire sur le projet, ce que la CDPQ Infra refuse, estimant que la présence de la Ville à divers comités est suffisante.
Également présente au cours de ce même point de presse, Chantal Rouleau, ministre responsable de la région de Montréal, indique travailler «très fort sur cette gouvernance», afin de trouver le bon équilibre.
«La CDPQ Infra est spécialisée dans la construction de ce train léger aérien, la Ville est spécialisée dans l’aménagement, et le gouvernement est spécialisé dans le financement», a-t-elle rappelé.
Le 9 mars dernier, la CDPQ Infra avait présenté de nouvelles esquisses du projet, estimant avoir répondu aux critiques.
Des rapports de la Société de transport de Montréal (STM) et de l’Autorité régionale de transport métropolitain (ARTM), coulés dans les médias en février, se montraient fortement critiques du projet, soulevant plusieurs problématiques pour le réseau de transports en commun déjà en place.