À quelques jours d'un enfer routier à Montréal, la mairesse se consacre aux Publisacs

Pendant que la congestion s’installe déjà solidement sur le réseau routier métropolitain, la mairesse de Montréal, Valérie Plante, elle, a choisi de parler jeudi de la distribution d’articles publicitaires.

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TVA Nouvelles l’a d’ailleurs questionné sur la pertinence de tenir un tel événement médiatique à quelques jours du chaos anticipé en lien avec les travaux de trois ans au pont-tunnel Louis-Hippolyte-La Fontaine. 

Valérie Plante n’était pas du tout gênée d’aborder le sujet des Publisacs mentionnant qu’il y a un lien à faire avec le transport, le gaspillage, la place que ces poids lourds prennent sur la route vers les centres de tri et la pollution.

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La mairesse a fait ce matin ce qu’on appelle dans le jargon un «stunt». 

On avait déplacé un camion rempli de matières recyclables, dont des Publisacs non désirés par une majorité de Montréalais qui continuent malgré tout de les recevoir à la maison. 

Dans l’arrondissement Côte-des-Neiges–Notre-Dame-de-Grâce, on parle de 16 tonnes par semaine.

La mairesse était accompagnée notamment du maire de Mirabel et du directeur général de la COMM qui ont particulièrement déploré la décision d'affaires de Postes Canada de distribuer le Publisac vers les résidences montréalaises, contrevenant ainsi à la volonté des citoyens.

Pour l’opposition, c’est trop peu trop tard. 

«Lors de la consultation publique en 2019, l’une des recommandations portées par les commissaires d’Ensemble Montréal était que l’administration devait s'asseoir avec Postes Canada pour s’assurer qu’il ne reprenne pas la distribution du Publisac et respecte l’esprit du règlement. Visiblement, Projet Montréal s’est tourné les pouces pendant trois ans et n’a pas réussi à négocier avec Postes Canada. Encore une fois, on se réveille avec un constat d’échec de Projet Montréal en matière de gestion du recyclage», a déploré Stéphanie Valenzuela, porte-parole de l’Opposition officielle en matière d’environnement.

Pour revenir au chantier du tunnel Louis-H-Lafontaine, nous avons demandé à Valérie Plante pourquoi n’avait-elle pas plutôt choisi aujourd’hui de tenir un point de presse, par exemple, près de la station de métro Radisson dans l’est de la ville pour parler concrètement des mesures à venir pour faciliter les déplacements dès lundi.

«Je pense qu’on peut parler de l’un et de l’autre. Pour moi, la conférence de presse d’aujourd’hui elle est pertinente même dans ce dossier-là parce que moi ce que je veux, c’est moins de gaspillage, moins de camion, et donc, moins de trafic, et tous les efforts comptent», s’est défendue la mairesse. 

«Les entrées et venues dans le centre-ville pour les travailleurs, que ce soit ceux dans les tours à bureaux, le personnel de santé... Les denrées... faut que ça sorte et ça rentre. Montréal on est le poumon économique, c’est extrêmement important. C’est pour ça que dans le dossier du pont-tunnel, c’est un dossier du MTQ. Depuis des mois, même des années, on met en place des mesures de mitigation», a assuré Valérie Plante.