Sous un gouvernement solidaire, les consommateurs qui souhaitent acheter un Chrysler Grand Caravan devraient débourser 7500 $ de plus dès l’an prochain, même pour les familles avec deux enfants. Les fans de GMC Yukon, eux, devront déplier 12 000 $ supplémentaires.  

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Québec solidaire a dévoilé lundi son plan de réduction des gaz à effet de serre, qui comprend le maintien des bonus pour l’achat de voitures électriques ou hybrides rechargeables (15% et 7,5%), mais créerait une surtaxe de 15% (un malus) pour les véhicules qui émettent 210 grammes et plus de CO₂ par kilomètre.  

Bien entendu, plusieurs VUS et fourgonnettes entrent dans cette catégorie, mais aussi de plus petits véhicules.  

 Selon le Guide de consommation de carburant 2021 publié par Ressources naturelles Canada, une Nissan Qashqai manuelle entrerait dans cette catégorie, tout comme certains modèles de la Toyota Camry ou la Golf GTI.  

Pour les camionnettes, fourgonnettes et VUS, c’est carrément la plupart des options qui deviendraient sujets à cette surtaxe de 15%.  

Jusqu’à 12 000 $

Dans l’exemple du GMC Yukon, fourni par QS, le consommateur devrait débourser 12 000 $ de plus à l’achat pour ce véhicule qui émet entre 272 et 347 grammes de CO₂ par kilomètre, selon les versions.  

Le montant total, incluant le bonus ou le malus, devra être affiché par les concessionnaires. Les voitures usagées seraient exclues de ce marché.  

Mais Québec solidaire fait valoir que plusieurs exceptions s’appliqueraient. Une famille de trois enfants et plus pourrait toujours se tourner vers ces véhicules énergivores. De la même façon, les véhicules «plaqués F» pour le travail seraient exemptées.  

«Et, troisième scénario, vous êtes dans une région éloignée et l’état des routes, par exemple, ou la sécurité de vos déplacements oblige que vous ayez un certain type de véhicule, ça aussi, vous allez être exempté. Ça va être modulé selon les besoins», a expliqué le porte-parole de QS, Gabriel Nadeau-Dubois.  

Un organisme local serait chargé de déterminer les exemptions pour chaque région.  

«Donc, on fait les affaires comme du monde, on fait les affaires intelligemment, dit M. Nadeau-Dubois. Mais moi, je suis sincère avec les Québécois, Québécoises : les véhicules ultra-polluants, si on en ajoute toujours plus, la planète va foutre le camp.»  

L’exemple d’une députée solidaire

Parmi les personnes qui seraient exemptées, la députée solidaire Émilise Lessard-Therrien n’aurait pas eu à payer une surtaxe pour son «pick up» Ford F-150 puisqu’elle vit dans une région éloignée, l’Abitibi-Témiscamingue. 

La députée est «à la fois agricultrice et dans une région éloigné», souligne Gabriel Nadeau-Dubois. De plus, Mme Lessard-Therrien aurait bénéficié d’un bonus pour sa deuxième voiture, qui est électrique, fait-il valoir.