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L'article provient de TVA Nouvelles
Justice et faits divers

Une garderie pas sécuritaire de Montréal dans la mire du ministère

Photo Chantal Poirier
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Michael Nguyen | Agence QMI

2022-11-02T21:04:23Z
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Le ministère de la Famille a saisi le tribunal pour exiger la fermeture d’une garderie du quartier Villeray, qui opère sans permis valide dans des locaux sans chauffage où pendaient des fils électriques à la portée des enfants.

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« Certains enfants étaient sans souliers et non habillés convenablement vu l’absence de chauffage et la météo fraîche de la journée. Il y avait un lit d’enfant sale dans un bureau », peut-on lire dans la poursuite civile intentée contre la garderie Le Palace des anges.

Selon le document de cour, la garderie avait bel et bien un permis, mais pour une autre adresse. Or, si elle avait avisé le ministère de son intention de déménager en avril 2021, le tout se serait fait en catimini quelques mois plus tard. 

Photo Chantal Poirier
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Ce n’est qu’au début de l’année que le ministère dit avoir découvert que la garderie opérait dorénavant sur la rue Jarry Est, à Montréal.

« Le Palace des anges ne détient aucun permis ni aucune autre autorisation pour offrir des services de garde dans ces nouveaux locaux », assure le procureur général du Québec dans le document de cour.

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Inspection inquiétante

Ce n’est toutefois que le mois dernier que le ministère a dépêché un enquêteur sur les lieux. Et ses découvertes ne l’ont pas rassuré, loin de là.

C’est qu’en plus de l’absence de chauffage et d’un thermostat dont les fils électriques étaient exposés, l’inspection a permis de constater des objets dangereux pour les enfants, comme des rallonges électriques au sol.

Photo Chantal Poirier
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Il y avait également plusieurs lampes sur pieds au milieu des vestiaires et près de la toilette, ce qui peut « constituer des risques pour la santé et la sécurité des enfants ».

Une autre inspection a été réalisée le lendemain, mais s’il semble que quelques problèmes aient été réglés, il en restait encore trop au goût du ministère.

D’autant plus que la garderie opère sans permis valide, ont rappelé les procureurs de l’État en demandant à la Cour supérieure d’empêcher la garderie d’opérer.

Parents touchés

Il n’a pas été possible de parler à la propriétaire de la garderie, mais selon un parent à qui Le Journal a parlé, les accusations seraient exagérées. Depuis que son enfant fréquente la garderie, il jure n’avoir jamais rien vu.

Mais peu importe, il déplore de devoir maintenant trouver une nouvelle garderie.

Photo Chantal Poirier
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« Pour le moment, on se débrouille, mais dans tout ça, ce sont les parents qui vivent avec les conséquences », dit-il.

Un autre père s’est quant à lui dit heureux que des inspecteurs aient visité les lieux, pour s’assurer de la sécurité des bambins. Mais lui aussi devra trouver une nouvelle garderie.

« Quand on avait trouvé celle-là, c’était la seule qui acceptait des enfants, c’était notre dernière option, a-t-il dit. Là, on est en mode recherche. »

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