369 jeunes en attente d'une évaluation à la DPJ
Molly Beland | TVA Nouvelles
Près de 370 jeunes sont présentement en attente d'une première évaluation de leur dossier à la Direction de la protection de la jeunesse (DPJ) en Mauricie-Centre-du-Québec. Le temps d'attente a gonflé.
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En moyenne, les jeunes de la région Mauricie-Centre-du-Québec doivent attendre 72 jours avant d'avoir une première évaluation de leur dossier à la DPJ.
C'est huit fois plus qu'en 2020, alors qu'il y avait moins de signalements, ou on atteignait en moyenne 9 jours d'attente. Ce chiffre a grimpé à presque 47 en 2021.
«Il y a des enfants qui sont dans des milieux inadéquats certainement ou qui ne reçoivent pas les services qu'ils devraient avoir et qui ne sont pas pris en charge finalement », a expliqué l'avocate en droit de la jeunesse, Me Valérie Assouline.
La région démontre les deuxièmes pires statistiques derrière l'Estrie. Au début du mois de septembre, ils étaient presque 400 à attendre cette évaluation. Maintenant, ils sont 369.
Devant la situation, le CIUSSS a mis en place des mesures et le personnel en place a redoublé d'efforts.
« Ces mesures incluraient l'offre de faire du temps supplémentaire par exemple. Des fois, ces offres vont aussi demander la contribution d'autres établissements limitrophes qui sont peut-être un peu moins surchargés à ce moment-là », a affirmé la représentante nationale de l'Alliance du personnel professionnel et technique de la santé et des services sociaux de la Mauricie et du Centre-du-Québec, Pascale Leclair-Gingras.
Les mesures ont permis de diminuer un peu la liste et 118 dossiers ont pu être attitrés à un intervenant depuis le premier septembre.
En date du vendredi 28 octobre, le temps d'attente est passé à 60 jours.
La DPJ n'est pas la seule à devoir faire des efforts. D'autres services offerts en amont devraient être plus accessibles selon Me Assouline. Les ressources communautaires devraient être mieux supportées, de même que faciliter l'accès à un psychologue ou à un médecin.
Le CIUSSS de son côté assure que les dossiers urgents où les situations sont les plus risquées sont toujours traitées en moins de 24 heures.
Il soutient aussi que les dossiers en attente sont tout de même surveillés et que s'il y avait une dégradation, ils deviendraient prioritaires.