Agression sexuelle en centre d’accueil: une mère se sent trahie

Michael Nguyen | Journal de Montréal
Une mère dont l’enfant aurait été agressé sexuellement dans sa chambre d’un centre d’accueil se sent trahie par la Direction de la protection de la jeunesse et n’arrive pas à concevoir que personne ne sera finalement tenu responsable.
«J’avais demandé l’aide de la DPJ pour protéger mon fils, je leur avais fait confiance, et c’est ce qui est arrivé. Je me sens complètement impuissante», a laissé tomber la femme ce mardi au palais de justice de Montréal.
L’affaire remonte à 2020, quand l’adolescent de 14 ans avait été placé dans un centre d’accueil dans l’est de Montréal, à la demande des parents qui n’arrivaient plus à contrôler ses troubles de TDAH.
Comme l’enfant est mineur, il est interdit de l’identifier, ce qui fait en sorte que l’on ne peut pas nommer la mère.
Agression sexuelle
Or, un soir, une personne s’est introduite dans la chambre du jeune pour commettre des attouchements sexuels pendant que ce dernier dormait.
«Les gestes ont duré 4 ou 5 secondes, le plaignant s’est réveillé lors de ces touchers dans le noir», a résumé la juge Joëlle Roy ce mardi.
Le gardien de sécurité en poste cette nuit-là avait été accusé dans cette affaire. Or, l’accusé de 41 ans a finalement été acquitté ce matin, en raison du doute raisonnable. C’est que le jeune, qui était médicamenté, n’a pas pu fournir aucun détail sur le suspect, qui s’était enfui aussitôt que la victime s’était réveillée.
Aucune caméra
Pour la mère de l’adolescent, il est inconcevable qu’il n’y avait aucune caméra de sécurité dans les couloirs du centre d’accueil. Cela aurait permis d’étayer la preuve, et de mener à la condamnation de quelqu’un.
«Quelqu’un devrait prendre ses responsabilités, a déploré la mère. Ce genre d’événement ne peut pas se produire, c’est inconcevable.»
Appelant les centres d’accueil à rehausser les niveaux de sécurité, elle dit toujours attendre que quelqu’un s’excuse auprès de son fils.
«Heureusement, il va maintenant beaucoup mieux», a-t-elle conclu.