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L'article provient de Le Journal de Montréal
Politique

Pénurie de personnel dans les palais de justice: les oppositions pressent le gouvernement d’agir

Véronique Hivon, porte-parole du Parti Québécois en matière d’éducation
Véronique Hivon, porte-parole du Parti Québécois en matière d’éducation Photo d'archives, Stevens LeBlanc
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Photo portrait de Michael Nguyen

Michael Nguyen

2022-06-02T04:00:00Z
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Les partis d’opposition s’alarment de la pénurie de personnel dans les palais de justice et exhortent le gouvernement Legault à sortir de sa torpeur.

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«L’hémorragie, elle est là, on est dedans, [...] rien ne va plus dans nos palais. La moindre des choses serait que le ministre [Simon Jolin-Barrette] soit proactif, qu’il reconnaisse ses torts et qu’il mette les bouchées doubles. On n’aurait jamais dû se rendre à un tel point de rupture», a déclaré au Journal la députée du Parti québécois Véronique Hivon.

Du côté du Parti libéral du Québec, le candidat et ex-patron à la Couronne fédérale André Morin s’alarme de ce «problème majeur sur lequel le ministre ne s’occupe pas», tandis que la cheffe Dominique Anglade dénonce «l’inaction de la Coalition Avenir Québec» qui laisse la situation se détériorer.

«C’est particulièrement alarmant pour tous les citoyens du Québec, renchérit le député Alexandre Leduc, de Québec solidaire. Si le système échoue, s’il s’enfarge et trébuche, c’est la justice qui ne fonctionne plus.»

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Cri du cœur

Plus tôt, lors de la période de questions à l’Assemblée nationale, Mme Hivon interpellait directement le ministre de la Justice concernant le système sur le point de s’effondrer. Rappelant le cri du cœur des acteurs du système judiciaire pour pallier le manque de main-d’œuvre criant, elle lui a demandé quand il allait bouger.

Sonia LeBel, présidente du Conseil du trésor, a reconnu que la situation est «préoccupante» et que la solution passait par une hausse des salaires, a-t-elle répondu en affirmant que les syndicats avaient reçu une offre de hausse de salaire de 16 % pour les greffières.

«Présentement, on a sur la table des mesures ciblées», a-t-elle assuré, se disant consciente des problèmes d’attraction et de rétention des employés de soutien. 

Mais pendant ce temps, la situation ne cesse de se détériorer. Pas une semaine ne passe sans que des employés démissionnent afin d’aller travailler au fédéral, au municipal ou au privé où les salaires peuvent facilement être 30 % plus élevés. 

Reconnaissance

En conséquence, la justice tourne au ralenti avec des salles d’audience qui ouvrent en retard ou qui restent fermées en raison du manque de greffière disponible.

«Pourtant, l’accès à la justice est un droit fondamental dans notre démocratie et François Legault devrait faire tout en son pouvoir pour assurer des services de qualité, ainsi que de rémunérer adéquatement le personnel de nos palais de justice», a lancé Mme Anglade.

Selon Mme Hivon, il est temps d’investir dans le système de justice, et de reconnaître le travail des employés de soutien «à leur juste valeur» avant que la justice ne s’écroule.

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