Pékin 2022: troisième guerre mondiale sur glace en patinage de vitesse


François-David Rouleau
PÉKIN | La référence attire l’attention et demande une répétition. On a bien entendu. L’équipe du relais féminin a établi son bunker dans le Palais omnisports de la capitale, près du champ de son champ de bataille que représente la patinoire.
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L’image est forte, mais ô combien significative pour les quatre femmes déterminées à décrocher une importante médaille pour l’équipe et le pays.
Pas d’armistice possible avec les Chinoises, les Coréennes et toutes autres rivales. C’est la troisième guerre mondiale qui s’annonce en finale, mercredi prochain.
Un état d’esprit
« On blague avec la guerre, mais c’est notre état d’esprit », ont rectifié Kim Boutin, Courtney Sarault, Alyson Charles et Florence Brunelle à la sortie d’une course sans bavure en demi-finale du relais 3000 mètres, mercredi.

Pas de guerre ? On peut en douter, parce que les patineurs et patineuses jouent du coude sur la glace du palais.
Les contacts, les poussettes et les chutes sont légion dans toutes les courses. L’objectif est commun vers la médaille.
Maintenant, la couleur dépendra des rebondissements et du hasard sur la piste qui prend très souvent des airs d’allée de quilles.
Énergie et stratégie
Donc, cette mentalité de guerrière n’est pas si mauvaise.
« Nous voulons déployer de l’énergie et une bonne stratégie. Nous l’avons pratiquée dans les derniers jours. Dans notre mentalité, c’est comme si nous allions à la guerre », ont expliqué les filles avec entrain.
Parce qu’en Corée en 2018, les membres du relais étaient rentrées, bredouille au Canada.
Niet, pas de médaille en raison d’une pénalité dans les derniers instants de la course.
À la guerre comme à la guerre. Sur une patinoire, bien sûr.
Par chance, les filles du Comité olympique russe n’ont pas rendez-vous avec celles de l’Ukraine.