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L'article provient de Le Journal de Montréal
Sports

Pascal Vincent sur son expérience à Columbus: «J’étais le professeur substitut»

Il n’abandonne pas son rêve de gagner la Coupe Stanley

Pascal Vincent a dirigé les Blue Jackets la saison dernière, avant d’être remercié.
Pascal Vincent a dirigé les Blue Jackets la saison dernière, avant d’être remercié. Photo AFP
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Photo portrait de Dave Lévesque

Dave Lévesque

2025-05-16T19:30:00Z
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ROCHESTER, NY | Pour la première fois de sa carrière, Pascal Vincent a pu diriger une équipe de la LNH l’an passé, mais dans un contexte difficile.

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Embauché par les Blue Jackets au cours de l’été 2023, Mike Babcock a été contraint de démissionner quelques jours avant le début du camp d’entraînement, ayant demandé à des joueurs de partager des photos privées qui se trouvaient sur leur téléphone. Alors adjoint, Vincent a été appelé en renfort.

«Je suis rentré par la porte d’en arrière, et les joueurs le sav[ai]ent aussi. On te donne cette équipe-là quatre jours avant le camp. Les joueurs le savent, que tu n’étais pas le premier choix de l’organisation. T’es le professeur substitut. Dans ce monde-là, si tes premiers pas ne sont pas stables, c’est difficile.

«Autant je suis content d’avoir eu l’opportunité, autant ç’a été l’année la plus difficile de ma carrière d’entraîneur.»

Comme il dit avoir toujours été chanceux, le Rocket de Laval a eu besoin d’un entraîneur au moment où il était disponible et il a grandi à Laval. C’était un retour à la maison qui tombait sous le sens.

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«En m’en venant à Laval, j’avais un peu perdu la passion. Je me disais que si c’était ça, coacher, je ne suis pas sûr que ça me tente de faire ça. Je voulais retrouver ça et travailler avec du bon monde. Et honnêtement, ici, c’est une belle gang de haut en bas.»

Être québécois

Pascal Vincent soutient que ce n’est pas évident pour en entraîneur québécois de se faire un chemin vers la LNH.

«Quand tu arrives dans la Ligue nationale comme Québécois, que tu n’y as pas joué, que tu n’es pas dans le cercle et que tu as un accent, comment tu te démarques? Pour moi, ç’a été de travailler. Je voulais acquérir tellement d’informations que j’allais devenir un élément important.

«D’avoir un accent dans notre milieu, c’est moins le cas aujourd’hui, mais à l’époque, ça avait un impact. Je me suis tellement fait dire quand j’étais dans le junior que c’était impossible pour les Québécois de graduer à moins d’avoir joué dans la Ligue nationale ou que ce soit par le Canadien de Montréal.»

Sacrifices

Le travail d’entraîneur de hockey peut sembler glamour, mais c’est une job difficile qui exige beaucoup de sacrifices.

«Il y a beaucoup de gens qui pensent que je suis débile de vivre ce genre de vie dans laquelle il n’y a aucune sécurité d’emploi. Ça peut être difficile et ça l’est aussi pour la famille, reconnaît Pascal Vincent. J’ai manqué beaucoup de moments que j’aurais aimé voir. Avec ma fille, il y a des choses qu’elle a faites que j’ai vues sur un téléphone, parce que ç’a été filmé et que je n’avais pas la chance d’être là.»

Vincent n’a que 53 ans, mais il est entraîneur à temps plein depuis une trentaine d’années. Il est bien placé pour parler des contraintes liées au métier, mais il l’adore quand même toujours.

«J’ai eu des jobs d’été, mais encore aujourd’hui, j’ai l’impression que je n’ai jamais travaillé de ma vie, ajoute-t-il. Le matin, je m’en vais à l’aréna. À 53 ans, je fais encore ce que j’aime le plus au monde, et le but ultime demeure la Coupe Stanley. Il n’y a pas une journée de ma vie où l’idée ne me traverse pas l’esprit.»

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