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L'article provient de Le Journal de Montréal
Sports

«Mes parents m’ont dit: “Es-tu malade?”»: Pascal Vincent avait d’autres plans de carrière

Il se destinait à une carrière dans le milieu de la santé

Photo Agence QMI, JOËL LEMAY
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Photo portrait de Dave Lévesque

Dave Lévesque

2025-05-16T19:30:00Z
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ROCHESTER, NY | Dans un univers parallèle, Pascal Vincent aurait pu être votre physiothérapeute plutôt que de diriger le Rocket de Laval. 

Le Lavallois de 53 ans ne se destinait pas nécessairement à une carrière d’entraîneur et nous y reviendrons. Deux entraîneurs bien connus ont cependant changé le cours de sa vie en semant une idée dans son esprit.

«Il y a des gens qui voyaient en moi un entraîneur. C’était Bob Hartley et Michel Therrien. Je jouais junior pour le Titan de Laval et je me fais échanger à Verdun avec Éric Raymond, qui est aujourd’hui l’entraîneur des gardiens de but du Canadien», a raconté Vincent lors d’une généreuse entrevue.

«J’avais 20 ans et Verdun était la meilleure équipe, on est allés à la Coupe Memorial. Avant que l’échange soit complété, Michel et Bob m’ont dit que si je ne voulais pas y aller, ils me garderaient à Laval comme assistant, mais ça signifiait que j’arrêtais de jouer parce que l’équipe aurait quatre joueurs de 20 ans avec moi.»

Pas tout de suite

Mais Pascal Vincent n’en avait pas fini avec le hockey comme joueur. Il est allé jouer une saison dans la ECHL en 1992-1993 et l’année suivante, l’inimitable Léo-Guy Morissette lui a proposé d’être adjoint à Granby, dans la LHJMQ.

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«Chaque année, j’avais des jobs dans le hockey, mentionne-t-il. Après mon année junior, je suis allé dans le Midget AAA et au cours de l’année, je suis devenu entraîneur-chef. J’avais 22 ans.»

Et c’est là qu’on revient à son projet de vie initial. Parce que même s’il a toujours rêvé de la Ligue nationale et qu’il avait la touche comme entraîneur, Pascal Vincent était un bon étudiant et avait d’autres plans.

«De dire que je me voyais en faire une profession, pas vraiment. Je m’en allais en médecine, j’étais accepté en physio à Ottawa et après je faisais ma médecine. J’avais déjà un plan de carrière tout tracé, j’aimais l’école.

«J’avais pris une pause d’un an et mes parents m’ont dit: “Es-tu malade?” J’avais un plan, tout était organisé. Un de mes meilleurs amis avait fait sa physio et finissait sa médecine et il avait investi dans une clinique. Le plan était que j’achète des parts de l’autre propriétaire qui allait prendre sa retraite, j’allais faire ma médecine pour éventuellement le rejoindre.»

Le rêve

Mais Pascal Vincent n’était pas prêt à abandonner le hockey. Ce sont les études qui sont passées à la trappe. Il a dirigé les Régents de Laval-Laurentides-Lanaudière dans le Midget AAA pendant quatre ans et a été embauché par les Screaming Eagles du Cap-Breton où il a passé neuf saisons, dont sept où il agissait aussi comme directeur général.

Il a ensuite passé trois ans avec le Junior de Montréal avant de recevoir l’appel des Jets de Winnipeg qui lui proposaient un emploi comme adjoint. Il y restera cinq saisons et en passera cinq autres à la barre du Moose du Manitoba dans la Ligue américaine. Il passera ensuite trois années chez les Blue Jackets de Columbus, dont la saison dernière comme entraîneur-chef.

«Le rêve ultime a toujours été la Ligue nationale. Je pense que le plus beau métier au monde est d’être joueur dans la Ligue nationale et le deuxième est d’être entraîneur dans la Ligue nationale», souligne Pascal Vincent dont le métier lui permet d’unir sa passion du hockey à celle de l’étude du comportement humain.

«Ça m’a tout le temps intrigué de savoir pourquoi et comment des équipes gagnaient. La composition des équipes, la psychologie derrière les performances et les contreperformances, comment gérer la pression, l’influence qu’une équipe peut avoir sur un individu. Cet esprit de jeu collectif versus l’épanouissement humain m’a toujours intrigué.

«Je suis un étudiant du jeu. J’aime étudier des systèmes et comment battre un adversaire. Je lis beaucoup, j’ai lu L’art de la guerre, entre autres, et de vieilles études asiatiques. J’ai lu beaucoup de choses comme ça et [sur] l’aspect du combat et des thèmes pour battre un adversaire. Quand tu mets ça ensemble avec ma passion du hockey, je comprends pourquoi Bob avait vu quelque chose en moi.»

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