Pas de transport le midi pour une dizaine d’enfants de Val-Bélair

Vincent Desbiens
Des parents d’élèves de Val-Bélair fulminent. L’école primaire que fréquentent leurs enfants a annoncé qu’elle ne pourra pas offrir de transport par autobus le midi à une semaine du début des classes, même si le service de garde déborde déjà d’élèves.
• À lire aussi: Rentrée scolaire: alerte rouge dans les services de garde
• À lire aussi: Le «p’tit nouveau» de la rentrée: l’«ombudsman de l’éducation» entre en scène
«Le pire, c’est qu’on ne sait pas pourquoi, fait valoir Sonia Gagné, une mère de deux enfants d’âge primaire qui se retrouve en bien mauvaise posture. L’École de la Myriade dit que c’est parce qu’il n’y avait pas assez d’inscriptions, mais le transporteur dit qu’il n’avait pas de chauffeur disponible. Dans les deux cas, c’est quelque chose qu’on peut prévoir!»
Comme elle est peintre en bâtiment, Mme Gagné devra quitter son lieu de travail pour aller chercher ses enfants à l’école, les faire manger et les ramener pour les classes de l’après-midi.
«C’est vraiment n’importe quoi, soutient Suzie Gagnon, une mère de deux garçons, âgés de 10 et 11 ans. Mes beaux-parents vont nous donner un coup de main pour l’instant. [...] C’est compliqué parce que j’ai une garderie familiale donc c’est pas comme si je pouvais laisser les enfants seuls, et j’habite trop loin de l’école pour que mes garçons puissent le faire à pied.»
Sans issue
Sonia Gagné déplore que l’école de ses enfants ait demandé que plus d’élèves retournent à la maison pour désengorger le service de garde du midi, mais qu’elle n’offre pas la possibilité de profiter du service de garde qu’importe le secteur.
« On ne peut pas les envoyer au service de garde, parce qu’ils n’acceptent plus d’inscriptions. Les miens, s’ils marchent de l’école jusqu’à chez nous, aussitôt qu’ils vont mettre le pied dans la maison, ils vont devoir repartir parce qu’on reste trop loin. Il n’y a pas vraiment d’autre solution », constate-t-elle.
Pour Sophie Hamel, c’est encore pire. Sa fille de 11 ans et son fils de huit ans étaient tous les deux inscrits au service de garde de l’école. Elle a ensuite décidé d’opter pour l’autobus à la suite du courriel qui demandait de privilégier cette option pour l’heure du midi.
« Ils ont pris l’inscription (au service de transport) et le paiement, mais ils ne nous ont jamais avertis qu’il n’y avait pas d’autobus. Il a fallu que j’appelle pour poser des questions, mais même l’école n’était pas au courant. [...] Quand j’ai voulu les inscrire à nouveau au service de garde, c’était trop tard, il n’y avait plus de place. »
Pour au moins un mois
En colère devant la «mauvaise communication» de l’école, elle a pris les choses en main et a décidé de porter plainte au Centre de services scolaire (CSS) de la Capitale. Ce dernier l’a informé que la situation devrait perdurer «au moins un mois».
Le CSS de la Capitale soutient que seuls huit enfants étaient inscrits pour le service du midi et qu’il en aurait fallu 15 pour offrir le transport par autobus, comme le stipule la Politique de transport.
« Les enfants des parents concernés par la non-disponibilité du transport du midi ont été mis en attente au service de garde de l’école, explique la conseillère en communications de l’organisation, Manon Jomphe. Les parents ont été invités à patienter quelque temps afin que la direction de l’école complète son équipe d’éducatrices et soit en mesure d’accueillir les enfants dès que ce sera possible. »
- Avec la collaboration de Nicolas St-Pierre
Vous avez des informations à nous communiquer à propos de cette histoire?
Écrivez-nous à l'adresse ou appelez-nous directement au 1 800-63SCOOP.