Réfugiés ukrainiens: pas de place dans certaines écoles
Daphnée Dion-Viens
Des écoles de Québec déjà remplies au maximum de leur capacité ne pourront accueillir d’éventuels élèves provenant de l’Ukraine, alors que la province s’apprête à accueillir un nombre indéterminé de réfugiés ayant quitté ce pays.
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C’est du moins ce qu’indique le Centre de services scolaire des Découvreurs, qui couvre notamment le secteur de la Pointe-de-Sainte-Foy dans la capitale.
« Rien n’a été mis en place concernant l’accueil d’élèves réfugiés. En fait, l’ensemble de nos écoles sont déjà à pleine capacité, donc ce n’est pas quelque chose d’envisageable pour nous malheureusement », a expliqué sa porte-parole, Marie-Ève Malouin, dans une réponse transmise par courriel au Journal.
Le manque d’espace concerne autant les écoles primaires que secondaires, a-t-elle précisé.
Roberge a affirmé le contraire
Cette déclaration contraste avec celle du ministre de l’Éducation, Jean-François Roberge, qui a affirmé mardi que le réseau scolaire francophone avait « tout ce qu’il faut » pour accueillir convenablement de jeunes réfugiés ukrainiens au cours des prochains mois.
La situation semble toutefois différente au Centre de services scolaire de la Capitale, qui dessert notamment les quartiers centraux de Québec. Le manque d’espace ne semble pas y être un enjeu, du moins pour l’instant.
Tout dépendra du nombre d’enfants ukrainiens à scolariser et surtout, dans quel secteur ils viendront s’établir, explique sa porte-parole, Marie-Claude Lavoie.
Même son de cloche au Centre de services scolaire des Premières-Seigneuries, qui couvre notamment les arrondissements de Charlesbourg et Beauport.
On s’y prépare à recevoir des élèves en provenance de l’Ukraine sans toutefois avoir davantage d’information à ce sujet, indique sa secrétaire générale, Martine Chouinard.
Prêt à accueillir 300 réfugiés
Au Centre multiethnique de Québec, on attend toujours davantage d’informations provenant de Québec à ce chapitre.
Sa directrice générale, Natacha Battisti, estime que les ressources en place permettraient d’accueillir jusqu’à 300 réfugiés ukrainiens dans la capitale sur une période de six mois.
Une rencontre est d’ailleurs prévue avec les représentants du milieu scolaire la semaine prochaine, afin d’identifier dans quels secteurs ces familles pourraient s’établir, indique Mme Battisti.
