«Pas dans ma cour»: Montréal lance une consultation sur les refuges pour itinérants

La Ville de Montréal veut éviter le phénomène du «pas dans ma cour» en consultant la population sur la mise en place de refuges pour sans-abri dans les divers quartiers de l’île.

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«On peut faire mieux et on ne peut plus faire comme avant», a déclaré en point de presse mardi la mairesse de Montréal, Valérie Plante.

Les problèmes de cohabitation entre les itinérants font la manchette depuis quelques mois.

Les résidents d’Ahuntsic-Cartierville et de Rosemont-La-Petite-Patrie affirment ne pas avoir été consultés avant que la Ville décide d’installer de nouveaux refuges dans leur quartier.

«Ce qu’on veut, c’est de sortir de la logique à la pièce pour avoir une réflexion plus large», a expliqué M^me Plante. 

Pas de moratoire

En attendant, il n’y aura pas de moratoire sur la mise en place de nouvelles ressources dans les quartiers.

«On n’a pas le luxe dans la crise actuelle d’arrêter le déploiement des ressources», a souligne l’élu responsable de l’itinérance à la Ville, Robert Beaudry. 

• Écoutez l'entrevue avec Robert Beaudry, conseiller de la Ville de Montréal et  responsable de l'itinérance au Comité exécutif de Montréal. via QUB :

L’itinérance visible a fait un bond de 33% dans la métropole par rapport à avant la pandémie, selon le dénombrement fait par Québec le 11 octobre 2022.

Environ 17% des 4690 sans-abri dormaient à l’extérieur, soit près de 800 personnes. C’est une centaine de plus qu’en 2018. On les trouve soit dans la rue, les parcs, un immeuble abandonné, un campement isolé, un véhicule, ou encore dans le métro.

Augmentation dans les quartiers

Les gens qui dorment dans la rue se trouvent de plus à l’extérieur du centre-ville de Montréal, confirment des données ventilées par arrondissement rendues publiques mardi.

Si on en compte près de 300 dans l’arrondissement de Ville-Marie, on en trouve aussi un grand nombre dans Le Plateau–Mont-Royal (107), Mercier–Hochelaga-Maisonneuve (71), Le Sud-Ouest (54), Côte-des-Neiges–Notre-Dame-de Grâce (42) et Rosemont-La Petite-Patrie (36).

La Ville donnera le mandat à l’Office de consultation publique de Montréal en vue de commencer des ateliers cet automne. Le calendrier de la consultation sera publié sur le site de la Ville de Montréal au cours des prochaines semaines.