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L'article provient de TVA Nouvelles
Politique

Candidat péquiste dans Jean-Talon: l'abandon du 3e lien était prévu avant les élections, assure Pascal Paradis

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Photo portrait de Patrick Bellerose

Patrick Bellerose

2023-08-24T15:47:59Z
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Des ténors caquistes savaient il y a plus d’un an que François Legault reculerait sur le 3e lien routier après les élections générales, soutient le candidat péquiste dans Jean-Talon, Pascal Paradis, qui admet avoir alors «flirté» avec la CAQ. Une affirmation vivement démentie par le bureau du premier ministre.  

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En conférence de presse, le candidat péquiste a reconnu avoir eu des rencontres avec le chef de cabinet de François Legault et la directrice générale de la CAQ afin de se porter candidat l’an dernier. 

«Le bureau du premier ministre t’appelle, te fait miroiter des choses, ben tu écoutes», a déclaré Pascal Paradis. 

Mais les discussions ont notamment achoppé, selon lui, sur son opposition au tunnel routier entre Québec et Lévis, alors défendu par les troupes de François Legault. 

Toutefois, selon le candidat péquiste, le chef de cabinet du premier ministre, Martin Koskinen et la directrice générale de la CAQ, Brigitte Legault, lui auraient tous les deux affirmé que le gouvernement Legault reculerait sur ce projet après les élections. 

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«On m’a dit: ‘‘Vous savez, le troisième lien, ça ne se fera pas, mais on ne parlera pas de ça pendant les élections, ça va être après”», a-t-il assuré. 

«C’était très clair dans nos discussions que le troisième lien n’aurait pas lieu», a-t-il ajouté plus tard. 

Quelques heures plus tard, le bureau du premier ministre a nié sans détour ces affirmations. 

«Le troisième lien était un engagement ferme de notre gouvernement. Avant le dévoilement des études mises à jour en avril dernier, il n’a jamais été question de reculer. Martin Koskinen n’a jamais évoqué un tel scénario. La directrice générale de la CAQ ne lui a jamais parlé du troisième lien, contrairement à ce qu’il affirme», a écrit le porte-parole du premier ministre, Ewan Sauves.   

  • Écoutez l'entrevue avec Paul St-Pierre Plamondon, chef du Parti Québécois et député de Camille-Laurin au micro d’Alexandre Dubé via QUB radio :  

«Magasinage» politique

Sans surprise, le chef péquiste Paul St-Pierre Plamondon et M. Paradis ont dû répondre à des questions difficiles sur le «magasinage» politique du nouveau candidat. 

Pascal Paradis assure que c’est la CAQ qui l’a approché, et non l’inverse. 

Selon M. Paradis, Martin Koskinen lui aurait offert un poste de ministre responsable de la Capitale-Nationale, en plus d’un ministère à vocation économique. 

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Le candidat péquiste admet avoir considéré cette possibilité afin de faire valoir ses orientations sociales-démocrates au Conseil des ministres, mais la promesse d’un ministère a finalement été retirée en cours de chemin, affirme-t-il. 

«C’était ça l’offre de la CAQ dès le départ, j’ai regardé ce qu’ils me faisaient miroiter, pis à la fin, tout changeait pis ce n’était pas fiable cette proposition-là et il y avait plein d’autres choses», affirme M. Paradis pour expliquer son refus de se joindre aux troupes caquistes. 

Mensonges

Durant le point de presse, Paul St-Pierre Plamondon a d’ailleurs accusé la CAQ de mentir en prétendant que M. Paradis a approché l’équipe de François Legault en exigeant un poste de ministre. 

Le porte-parole du premier ministre a répliqué avec la même accusation. «Le PQ et son candidat mentent gros comme le bras pour tenter de gagner une élection. La vérité a ses droits: jamais Martin Koskinen n’a promis un poste de ministre à M. Paradis», écrit-il. 

«C’est lui qui a demandé à être ministre de la Capitale-Nationale pour faire le saut en politique avec la CAQ. Martin Koskinen a refusé de lui donner cette assurance. C’est la stricte vérité et M. Paradis le sait très bien», a poursuivi M. Sauves. 

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