Pannes et interruptions de service: la situation du REM n’est pas encore inquiétante, selon un expert
Marie-Anne Audet
La situation du Réseau express métropolitain (REM) n’est pas encore inquiétante, estime un organisme spécialisé dans le développement des collectivités.
• À lire aussi: Encore des problèmes sur le REM
• À lire aussi: Interruptions du REM: la mairesse de Brossard demande une révision de l’entente
• À lire aussi: Interruption de service: encore des problèmes techniques pour le REM
«Je ne suis pas encore inquiet pour le moyen terme. C’est le genre de choses qui peut arriver lorsqu’on amène un nouveau système. Je vais vous donner un exemple. Les trains Azur du métro de Montréal, lors de leur premier mois de mise en service, ont été retirés parce que les freins s’usaient prématurément», a rappelé Christian Savard, le directeur de l’organisme Vivre en ville, lors d’une entrevue à LCN.
«Donc, ce n’est pas quelque chose qui est complètement anormal pour un nouveau système. Mais le métro, on avait les anciennes voitures. Le REM, lui, c’est un système complètement neuf», a-t-il poursuivi.
Le train, qui assure la desserte entre Brossard et Montréal, a été paralysé par les pannes et les interruptions depuis le début de l’hiver, forçant l’intervention de la ministre des Transports, Geneviève Guilbault, qui a convoqué d’urgence la CDPQ Infra, le fabricant de son matériel roulant Alstom, ainsi que l’Autorité régionale de transport métropolitain (ARTM) afin de faire le point sur la situation mardi.
Cette dernière a évoqué en point de presse que le système était toujours en «rodage», et que des améliorations allaient être apportées pour rendre le service plus fiable durant la saison hivernale.
S’il est compréhensif par rapport à la situation, M. Savard a affirmé que l’hiver 2025 était celui «de la dernière chance» pour le REM.
«L’année prochaine doit être la bonne parce que sinon, ça va être très décevant et on va avoir un gros problème sur les bras. J’aurais tendance à utiliser l’expression en anglais “too big to fail”. La CDPQ qui veut faire le tramway de Québec, qui veut faire le TGV, ils ont obtenu, ne peuvent pas se tromper avec le REM», a-t-il déclaré.
Un travail devra également être fait pour que les usagers refassent confiance au moyen de transport.
«C’est clair que les objectifs d’achalandage ne seront pas atteints aussi vite qu’on en aurait aimé parce qu’il y a des gens qui vont avoir perdu confiance. Lorsque la situation va revenir à la normale, le temps va faire son œuvre et la confiance va revenir», a souhaité M. Savard.
Voyez l’entrevue complète dans la vidéo ci-dessus