Ozempic: «les gens veulent perdre du poids au-delà d’améliorer leur santé»
TVA Nouvelles
Lorsqu’il est utilisé pour la perte de poids malgré ses nombreux effets secondaires, le médicament Ozempic ne constituerait pas un substitut à une alimentation saine selon la nutritionniste Stéphanie Côté.
• À lire aussi: Avertissement émis: un risque d’occlusion intestinale lié à l’Ozempic inquiète
• À lire aussi: La pénurie d'Ozempic fait craindre le pire aux personnes diabétiques
• À lire aussi: Sharon Osbourne raconte son expérience avec Ozempic: «vous ne pourrez pas le prendre pour toujours»
C’est ce que Mme Côté explique en entrevue au TVA Nouvelles, indiquant que perdre du poids de cette façon ne signifie pas nécessairement une meilleure santé.
«Les gens qui veulent Ozempic ne passent même pas par une nutritionniste, ils vont directement vers leur médecin pour demander une prescription, avance-t-elle. Les gens veulent perdre du poids au-delà d’améliorer leurs habitudes alimentaires ou d’améliorer leur santé.»
L’Ozempic agit comme un coupe-faim, donc fait en sorte que les personnes qui en prennent mangent de plus petites portions, limitant ainsi les mauvais apports des aliments, mais également les bons apports.
«Ça peut créer d’autres problèmes quand on réduit ce qu’on mange, on réduit tous les apports, autant les bons que les moins bons. Ozempic [...] ne change pas les habitudes alimentaires, affirme la nutritionniste. La qualité de l’alimentation devrait être au cœur des préoccupations plus que la quantité.»
«La qualité et la quantité, c’est vraiment deux choses complètement différentes en alimentation, renchérit-elle. Parfois il y a une quantité d’aliments qui amènent beaucoup d’éléments nutritifs, mais ce n’est pas toujours le cas.»
Selon la nutritionniste, ce médicament s’attaque à un symptôme d’une problématique plus large.
«On parle de prendre le problème quand il est déjà apparent plutôt que de parler de prévention, dit-elle. La Santé publique dans le monde en général ne fait pas assez de prévention, pas assez d’éducation en nutrition et en alimentation.»
«Il y a des gens qui veulent aller se faire opérer, avoir une chirurgie bariatrique par exemple pour réduire l’estomac, c’est sûr qu’on en arrive à des cas assez drastiques, ajoute-t-elle. Mais avant d’en arriver là, il est vraiment temps qu’on remette la saine alimentation à l’ordre du jour parce que là on fait juste mettre des pansements sur des bobos plutôt que de s’attaquer au problème et prévenir la venue de ces problèmes-là.»
Voyez l’entrevue complète dans la vidéo ci-dessus