Owen Beck et Oliver Kapanen: deux jeunes prêts à tout pour rester à Montréal

Jonathan Bernier
Avec les départs de Christian Dvorak et de Joel Armia au cours de l’été, le Canadien a perdu deux gros morceaux de son unité de désavantage numérique. Pour ceux qui frappent à la porte du grand club, démontrer sa fiabilité en territoire défensif et son efficacité dans le cercle des mises en jeu sera un atout de taille.
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Owen Beck et Oliver Kapanen, qui seront au cœur de la lutte pour l’un des rares postes disponibles en attaque, l’ont déjà saisi.
«Je peux être utile à ce niveau. J’ai déjà écoulé des punitions par le passé, s’est empressé de souligner Beck, vendredi matin, au camp des recrues du Canadien. Gagner des mises en jeu, ça a toujours fait partie de mes forces.»
En réalité, l’Ontarien de 21 ans a longtemps été reconnu comme un joueur offensif. Si, aujourd’hui, il parle de sa capacité à bien défendre son territoire, c’est qu’il sait que sa planche de salut passe par là.
Une occasion à saisir
Ce n’est que vers la fin de la saison et en séries éliminatoires, lors du retour de Kapanen à Laval, que Pascal Vincent lui a confié le mandat de contrer l’attaque massive adverse.
«Il est agile sur la patinoire. Il se déplace rapidement dans toutes les directions. Ça lui permet de déranger l’unité de cinq de l’autre équipe autant dans notre zone qu’en territoire offensif, a décrit l’entraîneur-chef du Rocket. S’il réagit bien, il pourrait devenir un bon joueur d’infériorité numérique. Il peut le faire.»
Du côté de Kapanen, ce rôle est peut-être un peu moins sa tasse de thé. Que ce soit à Montréal, où il a disputé 18 matchs, Laval ou à Timra, avec sa formation suédoise, l’attaquant de 22 ans n’a jamais vraiment cadré dans le moule du joueur défensif.
Mais puisqu’il est prêt à tout pour passer toute la saison à Montréal – «c’est le seul objectif que j’ai en tête» –, il s’accommodera du rôle que Martin St-Louis voudra bien lui donner.
«Je sais que des joueurs sont partis, que des postes sont vacants. Jouer en désavantage numérique, c’est une grosse tâche. Je peux le faire. Je suis capable d’être responsable défensivement», a-t-il assuré.
Mesar a mal compris son coach
À l’inverse, s’il y a un joueur qui n’a possiblement pas compris ce que l’organisation attend, c’est Filip Mesar. Jeudi, le Slovaque a indiqué qu’il souhaiterait se comporter davantage comme Brad Marchand sur la surface de jeu, se disant même prêt à jeter les gants.
Des propos qui ont grandement surpris Pascal Vincent, entraîneur-chef du Rocket de Laval.
«Il a dit ça? Mesar?» a-t-il demandé en affichant un rictus démontrant une certaine incrédulité. Si c’est ce qu’il croit qu’on voulait dire en lui demandant de démontrer plus de hargne, il a mal compris.»
«Je ne veux pas changer son style de jeu. Je veux qu’il poursuive sa progression, qu’il continue de créer des jeux à haute vitesse, a-t-il ajouté. Je vais lui reparler.»
Voilà qui a un peu plus de sens. Après tout, le Slovaque n’a jamais écopé de plus de 18 minutes de punition en une saison. Il ferait une erreur en essayant de devenir un joueur qu’il n’est pas.