Ouzbékistan: découverte de 3 cités mythiques de la Route de la soie
Marie-Julie Gagnon
Entre oasis, désert et montagnes, l’Ouzbékistan compte la plus grande concentration de monuments islamiques médiévaux au monde.
Empreint de mystère, ce pays d’Asie centrale nous fait faire d’étonnants sauts dans le temps.
Si les traces de l’époque soviétique restent bien visibles – on lui doit notamment le chemin de fer et l’incontournable métro de Tachkent, mais aussi l’assèchement de la mer d’Aral, causé par le détournement de ses affluents pour l’irrigation des cultures du coton –, c’est surtout le fil de la mythique Route de la soie que la plupart des voyageurs choisissent de suivre.
Escale dans trois cités envoûtantes qui évoquent les Mille et une nuits.
Khiva
Avec ses allures d’opulent château de sable, la forteresse de Khiva intrigue avant même qu’on franchisse ses portes.
Surnommée la Perle du désert, l’ancienne oasis de Khiva constituait l’ultime étape des caravaniers avant de pénétrer dans le désert vers l’Iran.
Aujourd’hui, ce musée à ciel ouvert offre un joyeux mélange d’étals colorés et de monuments historiques.
Détruite par les Mongols en 1220, Khiva a vu plusieurs dynasties se succéder avant de retrouver son lustre. Entourée de murailles, la ville intérieure – Itchan Kala – est aujourd’hui inscrite au patrimoine mondial de l’UNESCO.
Boukhara
Plus touristique, Boukhara voit défiler de nombreux voyageurs de partout dans le monde. Il suffit de tendre l’oreille en déambulant dans son cœur historique pour entendre du français – surtout européen.
«Exemple le plus complet d’une ville médiévale d’Asie centrale dont le tissu urbain est resté majoritairement intact» selon l’UNESCO, Boukhara charme de jour comme de nuit.
Plus élevé et plus ancien monument architectural de la ville, le minaret Kalon devient rapidement le point de repère des visiteurs.
Épargné par la furie de Gengis Khan, il domine le complexe Poï-Kalan, composé de quatre monuments érigés au 12e siècle. On oublie presque que la tour servait aussi à jeter les condamnés à mort...
Chef-d’œuvre de l’architecture musulmane du 10e siècle, la tombe d’Ismaël Samani, dans le parc des Samanides, fait partie des monuments à découvrir, tout comme les médersas, d’anciens établissements d’enseignement religieux musulman.
On tombe inévitablement sous le charme de Boukhara, de ses marchés remplis de trésors – gardez un peu de place dans votre valise! – et de ses terrasses où il fait bon étirer le temps en soirée.
Samarcande
Parmi les plus anciennes cités du monde, Samarcande séduit par ses légendes et la célèbre place Registan – «place des sables» –, somptueux ensemble architectural qui constitue pour plusieurs l’apogée d’un séjour en Ouzbékistan.
Trois superbes médersas des 15e et 17e siècles entourent la place, où se masse une foule compacte.
Devant les façades de faïences, des voyageurs vêtus d’habits traditionnels posent pour ce qu’on imagine être leur future galerie Instagram. Le mieux est de visiter le site pendant la journée et de revenir le contempler en soirée, dans une tout autre atmosphère.
Si le mausolée Gour-Emir, lieu de sépulture des Timourides, fait partie des incontournables, la Mosquée Bibi-Khanum, épouse favorite de Tamerlan, laisse aussi une forte impression.
3 personnages à connaître avant de visiter l’Ouzbékistan
- Gengis Khan: Impitoyable conquérant mongol du 13e siècle, il a fondé le plus vaste empire contigu jamais égalé.
- Tamerlan: Aussi barbare que Gengis Khan, Tamerlan a vécu au 15e siècle et est considéré comme le second plus grand conquérant mongol.
- Marco Polo: Marchand vénitien né en 1254, ce grand voyageur a exploré l’Asie, et notamment l’Ouzbékistan.
Carnet pratique
- S’y rendre: Turkish Airlines propose des vols vers Tachkent, la capitale ouzbèke.
- Quand partir: au printemps ou en automne, pour profiter de températures plus clémentes.
- Groupe Voyages Québec propose un circuit accompagné de 22 jours sur la Route de la soie dans quatre pays, dont l’Ouzbékistan au départ de Montréal (collection Sélect – maximum de 18 voyageurs). Prochains départs: 16 avril et 13 septembre 2026. gvq.ca
Notre collaboratrice était l’invitée de Groupe Voyages Québec, qui n’a eu aucun droit de regard sur ce texte.
