«On n’a jamais pensé que le gouvernement laisserait les profs à la rue aussi longtemps»
TVA Nouvelles
Les enseignants de la Fédération autonome du Québec (FAE), en grève depuis 21 jours, semblent toujours déterminés et se sont fait voir et entendre en manifestant dans les ports de Montréal et de Québec, jeudi matin.
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En entrevue sur les ondes de LCN, la présidente de la FAE a fait savoir qu’il n’était pas impossible qu’une entente survienne avant le 31 décembre, «il y a encore une marge».
Que faudra-t-il mettre en place afin de régler le conflit de travail? «Ça prend du temps aux tables. L’autre chose ce sera de sortir des propositions qui sont seulement patronales. La partie patronale reste sur ses propositions et il faut toujours aller la rejoindre sur son terrain», déplore Mme Hubert.
Le personnel en formation professionnelle, francisation ou en formation aux adultes notamment sont délaissés dans les propositions patronales, ajoute-t-elle
«Le gouvernement a beaucoup d’appétit pour les nouveaux programmes et la formation de la main-d’œuvre. Ce que les profs de la formation professionnelle nous ont dit, c’est qu’il n’est pas question que ça se fasse au rabais. [...] On est en train d’essayer de voir comment aménager les choses pour que les profs de la formation professionnelle s’y retrouvent aussi», détaille-t-elle.
«On n’arrive pas à faire valoir nos idées. Il n’y a rien dans les propositions patronales dans l’éducation aux adultes. [...] C’est pour ça qu’on est encore dans la rue.»
Concernant les salaires, tout n’est pas réglé, mais certaines avancées ont été faites, «c’est un pas intéressant, ç’a progressé».
En ce qui a trait aux enseignants qui se disent essoufflés et exténués par cette grève, la présidente de la FAE assure que les mandats aux tables sont totalement démocratiques.
«Évidemment personne ne pensait que ça durerait aussi longtemps. On n’a jamais pensé que le gouvernement laisserait les profs à la rue et les écoles fermées aussi longtemps. On pensait que ça accélérerait les choses. On pensait que l’annonce de cette grève ferait en sorte qu’on accélérerait la cadence aux tables», explique-t-elle.
Cette accélération des discussions ne s’est toutefois pas produite, déplore le syndicat. La FAE ne croit pas que ses demandes soient irréalistes et assure avoir élagué certaines d’entre elles.
***Écoutez son entrevue intégrale dans la vidéo ci-dessus.***