Entente de principe: «on était sur le point d’une crise sociale»
TVA Nouvelles
Les avancements des derniers jours dans les négociations entre le gouvernement et les syndicats du secteur public laissent présager une période d’accalmie; le cas contraire aurait plutôt marqué le début d’une année très difficile, affirme un analyste.
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«On était sur le point d’une crise sociale», déclare l’ex-directeur québécois du Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP), Marc Ranger.
En entrevue sur les ondes de LCN jeudi, M. Ranger soutient que «si on allait vers une grève générale illimitée dans tout le secteur public, c’était une crise sociale»; un moment historique qu’«il fallait éviter à tout prix».
Bien que l’annonce d’une proposition d’une entente de principe entre le Front commun et le gouvernement aujourd’hui ainsi que celle de la FAE hier soir démontrent qu’une étape importante vient d’être franchie, «c’est un moment qui est encore fragile», précise l’expert.
Après que les représentants syndicaux se soient entendus avec le gouvernement, il faut encore «passer le test des instances de chacune des quatre grandes organisations syndicales», le tout avant que les membres puissent à leur tour voter sur la proposition.
«Ultimement, les membres auront le dernier mot», ajoute-t-il.
L’opinion publique à la table de négociation
Les grèves du secteur public sont un moment historique pour le Québec et c’est pour cette raison que chacune des sorties publiques du gouvernement et des dirigeants syndicaux ont retenu l’attention et ont été analysés en profondeur.
«L’opinion publique c’était le troisième invité à la table de négociation qui a joué un rôle majeur, parce que la population voulait des services publics de qualité», soulève M. Ranger.
Selon le spécialiste, un prolongement de crise aurait pu non seulement continuer d’affecter la cote de popularité du gouvernement Legault, mais elle aurait également pu endommager l’appui aux syndicats.
«Ça l’aurait pu s’effriter si ça s’était prolongé, entre autres au niveau des classes et des élèves – c’est pour ça qu’il y avait une grosse pression sur la FAE – ça l’aurait pu mettre en danger cet appui-là», explique-t-il.
Néanmoins, à la suite des propositions d’ententes de principes acceptées par les dirigeants des syndicats du Front commun et de la FAE, «on approche 2024 dans de meilleures dispositions», affirme l’ex-directeur québécois de la SCFP.
***Voyez l'entrevue de Marc Ranger dans la vidéo ci-dessus***