«On est venu dire que c’est un génocide qui s’est passé»
Agence QMI
Au deuxième jour de la présence du pape François au Québec, les communautés autochtones attendent encore beaucoup du souverain pontife et souhaitent des actions qui iront plus loin que les paroles.
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«À titre d’individu autochtone et militant des droits des peuples autochtones, je trouve qu’il serait intéressant d’entendre le pape dire “je m’excuse au nom de l’Église”, des mots simples, des mots qui viendraient du cœur», a déclaré en entrevue jeudi à LCN Me Alexis Wawanoloath, avocat en droit des peuples autochtones.
Selon lui, les discours du pape donnent l’impression d’avoir été «rédigés par des juristes» où la faute est mise sur des individus ou des politiques coloniales, et non des excuses de l’institution cléricale.
«Toutes ces belles paroles-là, on va voir si ça vaut vraiment quelque chose selon les actions qu’il va y avoir par la suite», a-t-il souligné.
L’ouverture des archives sans aucune restriction, le retour des artéfacts qui sont au musée ethnologique du Vatican ou encore la participation au fonds de rétablissement des populations autochtones sont quelques actions énumérées par l’avocat pour favoriser la réconciliation.
«Les gouvernements ont déjà fait des excuses officielles par rapport à ça. [...] Les gouvernements ont pris sur eux la pleine et entière responsabilité, donc je m’attends un peu à ça aussi du pape», a précisé Me Wawanoloath.
«On a voulu tuer l’Indien dans l’enfant, on est venu dire que c’est un génocide qui s’est passé ici», a-t-il soutenu.