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L'article provient de TVA Sports
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«On est très heureux du progrès et de notre semaine à Montréal» – Stefano Domenicali

Dans une entrevue exclusive au Journal, le grand patron de la F1 a adressé ses félicitations aux organisateurs du Grand Prix du Canada

Photo Agence QMI, JOËL LEMAY
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Photo portrait de François-David Rouleau

François-David Rouleau

2025-06-16T23:00:00Z
2025-06-17T00:00:00Z
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Installé dans son bureau des paddocks au circuit Gilles-Villeneuve en matinée, dimanche, le grand patron de la F1, Stefano Domenicali, était tout sourire à quelques heures du Grand Prix. Pour cause, il avait retrouvé durant sa semaine à Montréal l’énergie et la grandeur d’une course qu’il connaît depuis plus de 30 ans.

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«C’est une très, très bonne semaine, insiste-t-il dans une entrevue exclusive accordée au Journal de Montréal.

«Tout le monde de la F1 reconnaît ce très grand pas vers l’avant qu’on remarque dans les installations et l’organisation, ajoute-t-il un peu plus loin dans notre discussion. J’ai fait le tour du circuit et j’ai des félicitations à adresser.»

On se souvient que l’an dernier, il n’avait certainement pas applaudi les organisateurs. Il avait plutôt composé une lettre d’excuses à ses écuries et à ses partenaires après les ratés logistiques et les nombreux problèmes sur la piste, dans les paddocks et autour de l’île Notre-Dame. C’était important pour lui de redresser la situation.

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«On ne veut pas perdre la passion des amateurs de course et de F1 de Montréal, du Québec et du Canada. Quand on estime qu’un événement nous est dû, ce n’est pas bon. C’était clair que nous ne pouvions accepter ce qui s’était passé. C’était la carte de visite de la ville, de la province et du pays, explique l’ancien porte-couleurs de Ferrari pendant près de 25 ans.

Photo Agence QMI, JOËL LEMAY
Photo Agence QMI, JOËL LEMAY

«On pensait que cette organisation pouvait faire mieux. Les améliorations à apporter étaient vitales», ajoute celui qui est arrivé à la tête de la F1 en 2021. Dans son rôle, il a vu sa discipline exploser en popularité grâce à la télésérie de Netflix F1: pilotes de leur destin.

Virage à 180 degrés

Le site avait besoin d’amour en s’élevant à la hauteur du plus gros événement au pays. L’organisation devait changer de cap et tous les acteurs devaient rouler dans la bonne direction.

Et, à son avis, c’est ce qui est survenu pour livrer un bon programme de courses au parc Jean-Drapeau.

«On est très heureux du progrès et de notre semaine ici. Demain [lundi], on va analyser tout ça. Adresser nos félicitations, souligner les réalisations fantastiques et les choses à encore améliorer pour l’an prochain.»

Car de nature, Domenicali cherche toujours à repousser le progrès. Il le fait partout, dans tous les secteurs. Dans son organisation comme à travers les 24 courses sur la planète.

«On doit continuer à pousser et atteindre l’excellence. Il faut être au sommet de tout, insiste-t-il en saluant le boulot colossal effectué. De façon constructive, il ne faut jamais être satisfait. Il faut savoir repousser les limites dans le service aux clients, aux amateurs, à la communauté, dans l’expérience, la logistique et les relations locales.

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«C’est une longue liste, mais c’est la beauté de la chose en F1. C’est la première année de plusieurs à s’améliorer.»

Photo Agence QMI, JOËL LEMAY
Photo Agence QMI, JOËL LEMAY

Montréal, l’unique option

Par ces mots et son sourire, on comprend que les organisateurs ont passé l’examen de 2025. Au fait des progrès réalisés depuis des mois, Domenicali n’était pas inquiet en débarquant à Montréal en milieu de semaine passée.

Photo Martin Chevalier
Photo Martin Chevalier

Avec la prolongation du contrat jusqu’en 2035, qui sera annoncée mardi, selon des informations recueillies par Le Journal, c’est terminé les rumeurs voulant que le Grand Prix puisse prendre la direction de Toronto, où il n’y a d’ailleurs aucun circuit capable d’accueillir les F1, selon la très longue liste de critères de la FIA.

Photo Agence QMI, JOËL LEMAY
Photo Agence QMI, JOËL LEMAY

«Au Canada, la F1 reste à Montréal, assure-t-il en répétant le nom de la métropole trois fois plutôt qu’une.

«C’est un marché incroyable qui nous est cher. Il va rester avec nous durant longtemps», indique-t-il alors que la F1 ne convoitera pas d’autres marchés à travers les États-Unis et l’Amérique, selon ses propos.

Photo Martin Chevalier
Photo Martin Chevalier

Ouverture saluée

Parmi les points importants de cette relation, Domenicali souligne l’ouverture des organisateurs à devancer le Grand Prix au mois de mai à partir de 2026. Selon lui, cette nouvelle case horaire permettra un meilleur équilibre au calendrier en plus de répondre aux critères environnementaux.

«Le continent américain est immense. Nous y tenons six courses avec Miami, Montréal, Austin, Mexico, Sao Paulo et Las Vegas, explique-t-il en nommant les escales qui seront regroupées en trois segments. Il faut que ce soit bien organisé à travers les continents.

«Mais nous souhaitons vraiment couler une fondation solide avec Montréal et l’Amérique du Nord.»

Photo Martin Chevalier
Photo Martin Chevalier

Depuis le début de la présente saison, les Grands Prix de Miami, Mexico et Las Vegas ont d’ailleurs vu leur entente respective prolongée de plusieurs années. Celle du Brésil arrivera à échéance en 2030. Et durant la semaine à Montréal, la F1 lui a octroyé trois éditions de sa série féminine de la F1 Academy.

En observant le travail, les améliorations et les investissements réalisés par les organisateurs à Montréal et la participation des paliers de gouvernement afin de livrer une édition 2025 à la hauteur des attentes, Domenicali estime qu’ils ont rempli leur engagement.

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