Le contrat du Grand Prix du Canada avec la F1 sera prolongé à Montréal jusqu’à 2035
Les bailleurs de fonds en feront l’annonce demain

François-David Rouleau
Après une année sous pression et tension pour organiser un Grand Prix à la hauteur des attentes de la F1, Le Journal a appris de sources fiables que le promoteur et les bailleurs de fonds s’apprêtent à prolonger son contrat jusqu’en 2035.
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Les paliers de gouvernement en feront l’annonce demain, selon nos informations.
Lundi matin, la Société du Parc Jean-Drapeau (SPJD) a convoqué les médias pour une annonce en ligne avec le Grand Prix. Le président d'Octane, propriété de Bell, Jean-Philippe Paradis, la mairesse de Montréal, Valérie Plante, la ministre du Tourisme, Caroline Proulx, le secrétaire parlementaire à Ottawa, Carlos Leitão, le PDG de Tourisme Montréal, Yves Lalumière, et la directrice général de la SPJD, Véronique Doucet y participeront.
Un blitz de discussions et de négociations au fil des dernières semaines aurait mené à l’entente entre Bell, le gouvernement du Québec et le gouvernement du Canada. L’organisme Tourisme Montréal figure parmi les bailleurs de fonds tandis que la Ville de Montréal n’y figure plus, toujours selon ce que l’on a pu apprendre, hier en cours d’après-midi dans les paddocks du circuit Gilles-Villeneuve où fourmillait les intervenants des milieux politiques, sportifs et d'affaires.
À quelques heures du Grand Prix, Le Journal a rencontré le grand patron de la F1, Stefano Domenicali. En entrevue exclusive dans son bureau des paddocks en matinée, il s’était dit impressionné par les nouvelles installations et sa semaine à Montréal alors que l’évènement a aussi attiré un total de 352 000 spectateurs.

À l’affût
«Tout le monde dans notre organisation reconnaît cette avancée réalisée par le promoteur et les acteurs autour de la table à Montréal. Les améliorations étaient vitales. On est très heureux. On va analyser tout ça lundi.»
Au bout de notre entretien d’une vingtaine de minutes, Domenicali a conclu en disant que le promoteur avait prouvé son engagement. «La première étape est réalisée. Voyons voir la course maintenant. Restez à l’affût.»

La deuxième étape est de signer le contrat et ensuite l’annoncer publiquement après un évènement sans faute majeure.
La présente entente avec la F1 devait prendre fin en 2029. Les deux éditions pandémiques annulées de 2020 et 2021 avaient ensuite été ajoutées au contrat tout en étant frappées de certaines clauses échappatoires, avait appris Le Journal il y a un peu plus d’un mois.
Engagements
Après le fiasco de l’an dernier, la F1 avait fait savoir son mécontentement en demandant de régler les problèmes rencontrés tant dans les paddocks qu’autour de l’Île-Notre-Dame.
Circulation, fluidité aux points d’entrée, chaîne de commandements et cie ont été modifiées. Le promoteur a aussi investi des sommes considérables sur le site, notamment dans les paddocks. Il n’en a toutefois pas dévoilé les montants.
Le mot circulait qu’une bonne édition 2025 permettrait de remettre l’escale montréalaise dans les bonnes grâces des bonzes de la discipline reine du sport automobile.
Ce qui a donc convaincu la F1 à s’engager à long terme. Les détails financiers de l’entente restent à être confirmés lors de l’annonce.

En 2030 et 2031, la somme investie par les bailleurs de fonds totalisera 51 M$, avec des montants annuels de 25 M$ et 26 M$, respectivement.
Selon les données de Tourisme Montréal, le GP engendre des retombées économiques de 90 M$.
Plus tôt cette semaine, la F1 a aussi annoncé le prolongement de l’entente avec Las Vegas. La course aura lieu à Sin City jusqu’en 2028. L’escale de Miami a aussi été assurée jusqu’en 2040 tandis que le Mexique restera au calendrier jusqu’en 2028, minimalement.
