On a rencontré les fans de hockey féminin à Québec
Léa Martin
Après le match opposant la Victoire de Montréal et la Charge d’Ottawa qui a attiré près de 18 000 personnes au Centre Vidéotron dimanche, le rêve de voir une équipe de la Ligue professionnelle de hockey féminin (LPHF) s’installer à Québec pourrait bien devenir réalité. On a rencontré les fans de la LPHF pour savoir ce qu’ils en pensent.
«Bien sûr que j’aimerais ça avoir une équipe féminine à Québec. C’est un grand rêve! On l’attend!», lance Nina Verge, 31 ans.
«On était bien fan. On était contents de voir du hockey à Québec, puis surtout de voir des femmes jouer», raconte la femme de 31 ans qui portait un chandail de la défunte série Québec-Montréal, dans le cadre de laquelle deux équipes de hockey mixtes, une de Montréal et une de Québec, s’affrontaient.
Le match de dimanche a aussi ravivé des souvenirs de l’époque des Nordiques.
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«Moi personnellement, j'adorais les Nordiques. Quand les Nordiques sont partis, moi aussi j’ai décroché. Mais quand les femmes sont arrivées, j’ai raccroché! Je vais même les voir à Montréal!», raconte Jacqueline Guay, 75 ans.
Et qu’est-ce qui lui plait dans le hockey féminin?
«Il n’y a pas de bataille. Il y a un petit peu de cognage, ça c’est bon. Ça roule vite et elles sont tout le temps des beaux sourires. Elles se prennent des tapes entre eux autres, ce n’est pas la même équipe, mais elles ont quand même des beaux sourires! Il y a de l’amitié là-dedans et on a du plaisir à les regarder», souligne celle qui a assisté au match avec sa nièce de 58 ans, Lyne.
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La fièvre du hockey à l'hôtel de ville
L’engouement autour du match de la LPHF fait plaisir à la cheffe de Transition Québec et conseillère municipale de Limoilou, Jackie Smith. C’est elle qui a lancé l’idée d’accueillir une équipe de hockey féminin à Québec, il y a un an.
«Tout le monde à l'Hôtel de Ville est d’accord. Bruno Marchand m’a laissé beaucoup porter le dossier, parce que c’est mon district et c’est un dossier vraiment important pour moi», dit-elle.
Il ne reste plus qu’à convaincre la ligue, dit-elle.
«Je pense que le fait qu’on ait vendu autant de billets en si peu de temps, ça aide. Le marché de Québec est plus petit comparativement aux autres villes qu’ils cherchent, mais ça montre qu’on est vraiment au rendez-vous pour l’équipe.»
Un exemple pour les jeunes
«C’est vraiment de beaux modèles pour les jeunes filles qui veulent jouer au hockey. C’est vraiment le fun de voir autant d’engouement pour l’équipe aujourd’hui», se réjouit Émilie Godin, supportrice de la Victoire.
«Je joue au hockey depuis quatre ans! Je suis gardienne de but, ça fait trois ans», mentionne pour sa part Amy Lavoie, 12 ans.
«Tsé, moi je suis fière. Ma fille, elle peut dire qu’elle aimerait ça être entraîneuse. C’est quelque chose qui n’était pas possible avant. Alors c’est le fun à voir», souligne sa maman, Marie-Pierre Doré, les larmes aux yeux.
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Justine Tremblay, 14 ans, joue au hockey depuis des années, comme sa grande soeur. Elle a assisté au match de la Victoire avec sa famille.
«Depuis les dix dernières années, le hockey féminin s’est déplacé depuis l’Ouest canadien jusqu’à Québec, puis on voit qu’avec l’engouement des gens qu’il y a ici, que le hockey féminin a sa place à Québec», souligne la maman de Justine, Julie Boudreault.
Des arénas pleins
Evan Hutchinson, 31 ans, a des billets de saison pour la Victoire. Que ce soit à la Place Bell, à l’Auditorium de Verdun ou au Centre Bell, l’engouement est toujours le même, remarque celui qui apprécie le hockey féminin.
«Le hockey féminin, c’est beaucoup basé sur un jeu qui est stratégique, plus tactique, ce qui donne une saveur complètement différente», précise-t-il.