Le hockey féminin plus populaire que les Kings de Los Angeles à Québec

Après avoir été inondées d’une vague d’amour inespérée à Seattle, Vancouver et Denver, les joueuses de la Victoire de Montréal en recevront une nouvelle lorsqu’elles patineront au Centre Vidéotron de Québec dimanche après-midi.

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À six jours du match contre la Charge d’Ottawa, il restait moins de 150 billets à vendre lundi sur les quelque 18 200 disponibles.

«La perception des gens, c’est qu’il n’y en a plus. Alors, allez-y!» conseille la directrice générale, Danièle Sauvageau.

Déjà, il est assuré que la troupe de Marie-Philip Poulin attira plus de gens que les Kings de Los Angeles. Une moyenne de 17 300 personnes avait assisté aux deux rencontres préparatoires de la LNH en octobre.

«L’année passée, les gens nous ont tellement demandé d’aller faire un match là-bas. On s’est vraiment senties désirées que je ne suis pas surprise», ajoute Sauvageau.

Un succès

Assise dans l’avion qui ramenait l’équipe à Montréal lundi après-midi, l’ancienne policière se remettait à peine des émotions vécues au cours de la dernière semaine. Sa formation a lancé la Grande Tournée de la Ligue professionnelle de hockey féminin (LPHF) présentée en terrains neutres.

Au-delà des résultats (1-1-1), c’est la conquête de nouveaux partisans qui a retenu l’attention.

«On vient de jouer devant plus de 45 000 personnes dans trois villes. C’est magique!» assure Sauvageau. Le momentum est là. Les gens de Québec nous attendent. Ils nous disaient qu’ils voulaient démontrer qu’ils aimaient le hockey.»

Mieux que les Canucks

Avec 19 038 spectateurs, le Rogers Arena de Vancouver était rempli à craquer mercredi, contrairement aux derniers duels des Canucks dans la LNH.

Dimanche, il y avait 14 018 amateurs au Ball Arena, domicile de l’Avalanche, un sommet pour un match de hockey féminin professionnel aux États-Unis.

Le record ultime appartient à Montréal, qui avait accueilli 21 105 partisans au Centre Bell le 20 avril.

«Il ne faut pas s’habituer à tout cet amour», philosophe celle qui a guidé le Canada à l’or olympique à Salt Lake City en 2002.

Trois filles du coin

Tant à Seattle, Vancouver qu'à Denver, les couleurs de la LPHF étaient visibles partout, dont le chandail de Poulin. Ce n’est pas pour rien qu’il est depuis longtemps en rupture de stock, tout comme huit autres articles de la Victoire.

Et comme la capitaine est native de la Beauce, son numéro 29 devrait aussi être populaire au Centre Vidéotron.

Originaires de Charlevoix et de Québec, la gardienne Ann-Renée Desbiens et l’attaquante Catherine Dubois vivront aussi un moment spécial, elles qui étaient vêtues d’un chandail des Nordiques au Colorado.

«Partout où on va, que ce soit à Vancouver pour Marie qui y retournait [après avoir marqué les deux buts en or aux Jeux olympiques de 2010] ou Jenn Gardiner qui n'y jouait pas la première fois alors qu’elle vient de là, c’est particulier», soutient Sauvageau.
Poulin s’est encore illustrée dans cet amphithéâtre, réussissant un doublé face aux Sceptres de Toronto, envoyant notamment la rondelle dans la lucarne alors qu’elle était à genoux.

Avec trois points en deux parties, «Pou» a d’ailleurs été nommée la première étoile de la semaine dans la LPHF.

Autre salle comble?

Avant de prendre la route vers la vieille capitale, la Victoire recevra vendredi à Laval le Frost du Minnesota, qui lui a ravi le premier rang dimanche. Pour ses retrouvailles à Laval en trois semaines, la Place Bell pourrait aussi faire salle comble.

Reste toutefois à savoir si Laura Stacey sera en uniforme. L’attaquante s’est blessée, possiblement à la jambe gauche en deuxième période dimanche, et elle n’est pas revenue au jeu par «prévention».