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L'article provient de Le sac de chips

On a regardé le documentaire «Alphas» et voici 13 réflexions qu’on a eues pendant ce temps-là

Montage fourni par BENOIT DUSSAULT
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Caroline G. Murphy (Le Sac de Chips)

2024-11-12T03:16:37Z
2024-11-12T16:36:57Z
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Qui dit sujet de l’heure dit évidemment Sac de chips à l’écoute. 

Après avoir couvert la controverse entourant la prédiffusion du documentaire Alphas avec un peu trop de fougue, nous étions prêts à visionner le sujet responsable du tollé de la semaine.

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Lundi soir, 20h, Benoit Alpha et Caroline Boss Babe étaient donc assis devant leur téléviseur respectif, prêts à comprendre le phénomène des masculinistes aux 7000 abonnés chacun sur Instagram.

Capture d’écran TIRÉE DE LA BANDE-ANNONCE DU DOCUMENTAIRE «ALPHAS»
Capture d’écran TIRÉE DE LA BANDE-ANNONCE DU DOCUMENTAIRE «ALPHAS»

Pendant l’heure qui a suivi, nous avons échangé quelques réflexions que nous vous communiquons ici.

Autour de 19h45, Benoit Alpha était optimiste: «J’espère que ça sera à la hauteur du tollé».

Finalement, il a été déconcentré avant 20h et a raté l’ouverture du docu: «Heille, j'ai manqué le début, j'aidais ma fille avec un devoir».

Pas très mâle alpha, tout ça.

«Ouin, je suis pas ben ben alpha sauf que je pisse debout.»

Ok Benoit. Retour au documentaire.

De son côté, Caroline Boss Babe s’est rapidement demandé pourquoi on avait coincé le monsieur entre les tables d’une salle de classe, tout en le filmant de côté.

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Capture d’écran TIRÉE DU DOCUMENTAIRE «ALPHAS»
Capture d’écran TIRÉE DU DOCUMENTAIRE «ALPHAS»

Il s’agissait du professeur de science politique Francis Dupuis-Déri, qu’on a vu à Tout le monde en parle dimanche soir, dont les propos tout au long du documentaire ont par ailleurs été grandement appréciés par nos deux cobayes.

Le misogyne Andrew Tate, figure de proue des «hommes alpha» et idole des protagonistes du documentaire, est ensuite apparu régulièrement à l'écran. 

[Note des auteurs: c'était des extraits de ses vidéos, il n'a pas participé à un documentaire de Télé-Québec.]

«Andrew Tate... j'aimais mieux Dan Bilzerian», a lancé Benoit Alpha, visiblement nostalgique des années de gloire du Beachclub de Pointe-Calumet.

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«Y'a du monde épais dans la société, pareil», a-t-il rajouté.

Édifiant.

Mais pas faux.

Rapidement, Caroline Boss Babe a voulu rappeler qu’elle avait une maîtrise en journalisme et s'est insurgée qu'il n’y ait pas de fact-checking à l’écran. «Le gars [Joël McGuirk, co-animateur du Lucide Podcast] garroche "ma femme a fait sa confirmation, y’avait beaucoup de monde à l’église, faque il y a de plus en plus de monde qui se convertit en ce moment". Des chiffres sur le sujet dans le bas de l'écran auraient été éclairants et importants, il me semble...»

Heureusement, elle s’est ressaisie et a poursuivi avec des réflexions plus intéressantes: «Ok, tout le monde zozote».

«Haha c'est vrai», a acquiescé Benoit Alpha. 

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«J'adore le bout avec les jeunes», a plus tard avancé Boss Babe (surnom donné aux femmes non-soumises et donc sans intérêt par les gars du Lucide Podcast), choquée mais fascinée par les propos de certains ados rassemblés dans une classe. Ces jeunes hommes déplorent que dans la société d'aujourd'hui, la femme est maintenant «plus haute que l'homme», alors que «l'homme est derrière».

«Oui, maudits réseaux sociaux», s'est attristé Benoit Alpha, père de trois adolescents qui se targue d'avoir trouvé le responsable de tous les maux.

Puis, après le segment très intéressant avec les étudiants du secondaire, est arrivé le bout où l'influenceur trumpiste qui vit à Tampa Bay, Julien Bournival, tente de former des messieurs à devenir des entrepreneurs.

«Attends, je ne comprends pas. C’est-tu une armée de vendeurs de thermopompes?» s’est questionné Benoit, éberlué par la «formation» offerte aux jeunes qui avait plutôt des allures de rassemblement sectaire.

«Quand je dis "OUI", vous dites "GET IT DONE!"» a répondu Caroline, endoctrinée pendant une seconde et prête à vendre des thermopompes, même si elle n'a jamais vraiment compris ce que c'était, une thermopompe.

«C'était le boutte le plus bizarre ça», a conclu Benoit juste avant que la fin du documentaire nous prenne au dépourvu.

Sur le coup, Caroline n’a pas réagi à ce commentaire. Mais avec du recul et alors qu’elle écrit ces lignes, elle se dit que Joël McGuirk a quand même namedroppé Satan quelques fois, ce qui n’est pas rien. On n'évoque pas Satan si souvent d'habitude, on ne vit pas dans un show de Mes Aïeux au Club Soda en 2003. 

À ce sujet, la trame narrative du documentaire est intéressante, puisqu'elle nous amène à suivre les mâles alphas qui se présentent d'abord eux-mêmes comme de «simples hommes qui aiment les valeurs traditionnelles», et qui finissent par pousser de grosses roues de tracteur sur le chemin de la radicalisation en blâmant le yâble et/ou les élites.

Mais c’est vrai que le bout des thermopompes était étrange.

Pis là boum, est arrivée la fin, aussi abrupte que la fin de cet article. «Il faut rester vigilants.» C'est tout?

«Voyons la fin.»

«Hum.»

Le documentaire, mené par le journaliste Simon Coutu, est accessible sur la plateforme de Télé-Québec.

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