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L'article provient de Le Journal de Québec
Sports

Comme si le temps s’était figé

Serena Williams gagne un premier match en plus d’un an

Serena Williams a tout donné pour vaincre l’Espagnole Nuria Parrizas Diaz, lundi, au Stade IGA, pour ainsi savourer une première victoire en plus d’un an.
Serena Williams a tout donné pour vaincre l’Espagnole Nuria Parrizas Diaz, lundi, au Stade IGA, pour ainsi savourer une première victoire en plus d’un an. Photo Agence QMI, Dominic Chan
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Photo portrait de Jessica Lapinski

Jessica Lapinski

2022-08-08T18:41:15Z
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TORONTO | Elle n’avait plus remporté un seul match depuis 430 jours, mais, hier, c’était comme si le temps s’était arrêté. Serena Williams était là sur le central de l’Omnium Banque Nationale, ses bras de conquérante levés dans les airs pour saluer la foule, faisant oublier ses 40 ans passés. 

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« Je suis heureuse de l’avoir emporté, ça faisait tellement longtemps que je n’avais pas gagné. J’avais même oublié cette sensation ! » s’est réjouie l’Américaine en conférence de presse.  

En triomphant de l’Espagnole Nuria Parrizas Diaz, 57e mondiale, 6-3 et 6-4 au premier tour, en près de deux heures de jeu, Williams a remporté un premier match depuis Roland-Garros 2021. 

Photo Agence QMI, Dominic Chan
Photo Agence QMI, Dominic Chan

Une blessure à une jambe subie quelques semaines plus tard, à Wimbledon, l’a ensuite tenue loin de la compétition durant 12 mois. À son retour au All England Club, la légende a baissé pavillon en trois manches serrées devant la Française Harmony Tan. 

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Un bon « timing »

Elle n’avait plus joué depuis. D’ailleurs, cette présence à Toronto – où Williams croyait qu’elle ne viendrait plus jamais – est le fruit d’un bon « timing », a-t-elle expliqué lundi. 

« Je voulais encore disputer quelques matchs, a souligné Serena. Il y avait le tournoi de Toronto et c’était parfait pour moi. J’ai toujours aimé jouer ici, comme vous savez. » 

En effet, c’est dans la Ville Reine que la cadette des Williams a remporté trois de ses 73 titres en carrière. Le premier il y a 20 ans ; le dernier à Toronto, en 2013.

Elle y avait aussi fait la finale il y a trois ans, la dernière fois que les femmes étaient en ville. Mais, blessée, elle avait dû abandonner devant la Canadienne Bianca Andreescu. 

Lundi, Williams a paru en bonne forme, même si l’affrontement s’est avéré compliqué par moments. Son énorme coup droit l’a encore bien servie, notamment dans le quatrième jeu de la deuxième manche, quand elle a effacé une balle de bris d’une frappe gagnante en fond de terrain. 

Photo Agence QMI, Dominic Chan
Photo Agence QMI, Dominic Chan

Ses jambes y étaient aussi. Un point à relever, car les déplacements de l’ancienne numéro 1 mondiale sont devenus plus laborieux avec le poids des années. 

Elles ne parlent pas de tennis

Sa sœur Venus est présente à Toronto elle aussi. À 42 ans, elle s’est inclinée dès le premier tour la semaine dernière à Washington, devant la Canadienne Rebecca Marino. Elle devait fouler le terrain tard en soirée, contre la Suissesse Jil Teichmann, 21e mondiale. 

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Concertée, la présence des Williams à l’Omnium Banque Nationale ? Il semble que non. 

« Honnêtement, on ne parle pas beaucoup de tennis ensemble, a mentionné Serena. Après en avoir discuté durant des années, c’est un sujet que l’on n’aborde plus vraiment. »

« Mais c’est bon de l’avoir près de moi, a-t-elle ajouté. Je veux dire, c’est Venus Williams ! » 

La lumière et la liberté

Même si elles ont presque réduit à néant leurs présences sur le circuit depuis un moment – la plus jeune ne détient même plus de classement en simple –, il est impossible de remettre en question la passion qu’éprouvent Serena et Venus pour leur sport. 

Archimillionnaires, titrées 30 fois en Grand Chelem en simple, qu’ont-elles à gagner en disputant un énième tournoi ? 

« Je ne sais pas [ce qui me motive à continuer]. Je pense que c’est juste la lumière au bout du tunnel. Je m’approche de cette lumière, alors... », a évoqué en riant une Serena énigmatique. 

Et que représente cette lumière, précisément ?

« La liberté. J’adore jouer, alors c’est incroyable pour moi. Mais vous savez, je ne pourrai pas le faire pour toujours. Alors je veux seulement profiter du moment présent et faire du mieux que je peux. »

Face à Bencic ?

Ce n’était pas beaucoup plus clair, mais, en lisant entre les lignes, les fans de la grande star pourront en déduire qu’ils doivent savourer chacune de ses présences sur le terrain. 

À commencer par celle de demain, quand elle affrontera la gagnante du match entre la 12e favorite, la Suissesse Belinda Bencic, et la qualifiée tchèque Tereza Martincova, 71e mondiale. 

  • Écoutez l’entrevue de Vincent Dessureault avec Andy Mailly-Pressoir, journaliste à TVA Sport, sur QUB radio :

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