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L'article provient de Le Journal de Montréal
Justice et faits divers

Nouvelle accusation contre Dominique Laroche qui aurait brisé ses conditions de remise en liberté en plein palais de justice, pendant son procès

L’ex-skieur s’en serait pris verbalement à sa présumée victime pendant son procès pour agression sexuelle en mars alors qu’il lui était interdit de communiquer avec elle

Photo d'archives Stevens LeBlanc
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Photo portrait de Pierre-Paul Biron

Pierre-Paul Biron

2025-04-08T19:00:00Z
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En plein procès pour agression sexuelle, Dominique Laroche aurait brisé l’une de ses conditions de remise en liberté au début mars en s’en prenant verbalement à la présumée victime à sa sortie du palais de justice. L’ex-skieur acrobatique comparaîtra jeudi pour cette nouvelle accusation.

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Les faits qui sont reprochés à Laroche sont survenus le 3 mars dernier au palais de justice de Québec.

L’accusé terminait tout juste une éprouvante journée de témoignage au terme de laquelle il était apparu amer en salle de cour. Il avait notamment répété à deux reprises l’expression «quel fiasco» en quittant le box des témoins.

Laroche aurait ensuite interpellé la plaignante de façon cavalière au moment où elle s’apprêtait à sortir de l’enceinte du palais de justice. Il l’aurait insultée, prononçant un sacre à son endroit selon les informations recueillies par Le Journal.

Des constables spéciaux ont été témoins de l’événement et ont procédé à ce moment à l’arrestation de l’accusé. Il avait ensuite été relâché quelques instants plus tard.

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Dominique Laroche au palais de justice de Québec, le 4 mars 2025, lors de son procès pour agression sexuelle. Crédit photo: Pierre-Paul Biron – Journal de Québec
Dominique Laroche au palais de justice de Québec, le 4 mars 2025, lors de son procès pour agression sexuelle. Crédit photo: Pierre-Paul Biron – Journal de Québec Pierre-Paul Biron - Journal de Québec

Comparution à venir

Après étude du dossier, le directeur des poursuites criminelles et pénales (DPCP) a finalement décidé au cours des derniers jours de porter l’accusation de bris de promesse.

L’homme de 64 ans comparaîtra jeudi pour répondre de ce nouveau chef.

Laroche avait été remis en liberté après son arrestation en juin 2021 sous cette promesse de respecter certaines conditions. 

Capture d’écran, vidéo déposée en preuve au tribunal
Capture d’écran, vidéo déposée en preuve au tribunal



Parmi celles-ci, outre les conditions d’usage «de ne pas troubler l’ordre public et d’avoir une bonne conduite», l’ex-skieur devenu courtier immobilier s’était engagé à diverses conditions concernant la plaignante. Il ne pouvait notamment pas communiquer avec elle «directement ou indirectement», en plus de ne pouvoir se trouver en sa présence.

D’ailleurs, lors du procès qui s’est tenu sur deux semaines en février et en mars, la jeune femme était presque en tout temps accompagnée d’un constable spécial pour ses déplacements autour de la salle d’audience afin d’éviter qu’elle ne croise Laroche.

Rappel

L’ex-skieur subissait son procès pour agression sexuelle, contacts et incitation à des contacts sexuels ainsi qu’exploitation sexuelle sur une adolescente de son entourage.

S’il est admis par Laroche que des relations sexuelles ont eu lieu une fois la plaignante adulte, cette dernière soutient que les actes ont débuté alors qu’elle avait 13 ans.

En fait, la théorie de cause du procureur du ministère public, Me Michel Bérubé, présente la relation comme l’abus de pouvoir d’un homme adulte qui a fait d’une adolescente amoureuse de lui son jouet sexuel.

En défense, Me Charles Levasseur soutient plutôt que les relations étaient «entre adultes consentants» et que la plainte de la présumée victime serait une «échappatoire qui la sert bien». Une façon de ne pas porter l’opprobre d’une relation avec un homme de 30 ans son aîné qu’elle connaît depuis des années.

La lourde tâche de trancher ces trames incompatibles incombe maintenant à la juge Marie-Claude Gilbert, qui doit rendre son verdict le 27 juin prochain.

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